Algérie - Revue de Presse

Mise en place d?un plan d?intervention d?urgence Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière vient de mettre en ?uvre un plan d?intervention d?urgence contre l?hépatite C au niveau de trois wilayas de l?Est algérien, en l?occurrence Batna, Khenchela et Tébessa. Une région qui enregistre un nombre important de porteurs du virus par rapport aux autres régions du pays. Ce plan d?action a été initié suite aux inspections menées sur le terrain ces derniers mois. La mise en place d?une telle stratégie de lutte s?explique par le fait que la situation épidémiologique est sérieusemen inquiétante. L?élaboration d?un plan national de lutte contre l?hépatite B et C est aussi l?objectif à atteindre à moyen terme. Considéré comme un problème de santé publique aigu, Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en a fait une priorité. Une journée d?étude a été organisée, hier, au siège de son ministère pour justement présenter les mesures urgentes contenues dans ce plan d?action. Une enquête régionale et la préparation d?une enquête nationale seront, en effet, lancées à partir de septembre et d?octobre à travers six wilayas du pays à forte prévalence. Ces études permettront aux spécialistes d?identifier si cette forte prévalence est bien réelle dans ces villes de l?est du pays, à savoir Batna, Khenchela, Tébessa, Souk Ahras, Oum El Bouaghi et M?sila. Présidée par Amar Tou, cette journée s?inscrit dans le cadre d?une série de rencontres portant sur différentes pathologies. Le cancer est le prochain thème d?une journée d?étude. A propos des hépatites, les professeurs chargés du dossier ont mis l?accent sur la gravité de cette maladie et l?incontournable système de prévention indispensable dans la lutte contre ces maladies. Trois importantes communications ont été présentées : « La situation épidémiologique nationale en matière d?hépatite », « La prise en charge des hépatites, la prévention et les modes de transmission » et « Le coût de la prise en charge de l?hépatite ». Pour le docteur Terfani, de la direction de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, les données concernant cette maladie sont peu fiables et incomplètes. Une thérapie Coûteuse De nombreuses sources d?information font état de statistiques, mais incomplètes. Après avoir souligné que 3% de la population mondiale ont une infection chronique par le virus de l?hépatite C (VHC) - le VHC est responsable d?environ 20% des cas d?hépatites aiguës et de 70% des cas d?hépatites chroniques -, le docteur Terfani a signalé que cette affection touche moins de 1% des donneurs de sang, alors que l?hépatite B représente une prévalence de 2,15% de la population générale. Les statistiques de l?Institut national de la santé publique (INSP) de l?année 2003-2004, a-t-il ajouté, font état d?une prévalence de 0,12% avec une prédominance à l?est du pays. Selon le conférencier, entre 2001 et 2003, 1000 cas par an atteints de l?hépatite B sont enregistrés, contre 404 cas par an de personnes touchées par l?hépatite C. En 2004, 361 cas d?hépatite virale C ont été déclarés et 177 cas au premier semestre 2005, avec un taux élevé dans la région est du pays. Selon le docteur Terfani, depuis les années 1990 à ce jour, 1126 malades ont été hospitalisés à travers les sept centres de prise en charge des hépatites virales B et C. Les personnes concernées sont âgées entre 40 et 70 ans, dont 61% sont des femmes contre 38,5% d?hommes. Quant à l?hépatite B, le docteur Terfani a souligné qu?elle touche particulièrement les hommes avec un taux de 64%, contre 34% de femmes. Contrairement à l?hépatite C, l?hépatite B, cette maladie sexuellement transmissible, est incurable, selon le docteur Debzi, chef de service de l?unité hépatologie de l?hôpital Mustapha, à Alger. Estimant la prévalence de l?hépatite C à 1%, le docteur Debzi a souligné qu?actuellement au niveau de l?hôpital Mustapha, 104 patients sont en cours de traitement. Il a précisé que « la majorité des cas déclarés chez nous de l?hépatite C sont de type génotype 1, le plus redoutable. L?efficacité du traitement dépend du génotype. Le coût de la thérapie revient excessivement cher ». A propos de l?hépatite B, le docteur Debzi a estimé que la vaccination n?enlève rien aux mesures d?hygiène. En guise de conclusion, l?intervenant a mis l?accent sur l?irrégularité des traitements et l?insuffisance des moyens de prise en charge. Pour lui, il ne peut y avoir de traitement efficace sans la biologie moléculaire. Il a signalé que 50 patients sont actuellement pris en charge dans son service dans le cadre de la convention Cnas. Le professeur Soukehal, président du comité national de lutte contre les infections nosocomiales et chef de service épidémiologie et médecine préventive au CHU de Beni Messous, a, quant à lui, mis l?accent sur les mesures d?hygiène, les modes de contamination de ces virus et le système de prévention à élaborer pour réduire le nombre de nouveaux cas. Après avoir donné les différentes définitions de ces pathologie, le professeur Soukehal est revenu sur les principales recommandations retenues au niveau international concernant la prise en charge des malades. Le coût de la prise en charge d?une hépatite C de génotype 1b durant une année associant interféron standard et Ribavirine est de 250 000 DA, selon le docteur Terfani. Il est de 1 200 000 DA en associant interféron pégylé et Ribavirine. Le coût d?une prise en charge d?une hépatite virale C incluant le diagnostic, la thérapeutique et le suivi est estimé à 300 000 DA avec le traitement interféron standard. Il est de 1 250 000 DA avec le traitement interféron pégylé et Ribavirine. Pour l?hépatite B, il est de 203 200 DA avec l?interféron standard et Ribavirine et de 144 000 DA en associant l?interféron pégylé.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)