Algérie - Revue de Presse


Ils sont de plus en plus nombreux. Chaque année, trop nombreux. C?est la mère, en Afrique, pas en Algérie, qui pousse son aîné à fuir le pays avec le risque de ne plus le revoir. Jamais. Découvrir que, parce que leur mari a plusieurs femmes. Son intérêt ira à la femme qui aura eu un fils émigré. Celui qui apporte à la maison. C?est grâce au fils qu?elle deviendra Femme. C?est lui qui lui achètera sa liberté au détriment de la sienne. Chaire, mère. On marche sur la tête!Ce billet leur est dédié. Sur la place publique, on parle du dernier voisin qui s?est enfui. Mer fuyante sous la barque de fortune. Prendre un «bôté» en beauté. L?infortune les conduit à tenter le passage en mer. Trop pleine d?hommes. Des hommes chargés. Tristesse dans les yeux -espoir dans le coeur- le corps meurtri de trop de privations- la tête où la houle s?est installée. Les yeux fixés sur le rivage -en mer-, ils sont déjà des hommes libres. Déjà, la rive du pays quitté, les lâche vite, au loin le nouvel horizon tant rêvé.A ces hommes d?équipage, je leur dis que rien ne vaut leur vie. Risquer de la perdre. Pas même pour tous les Eldorado. Déployez-vous à créer votre société à l?image de celle qui vous tente. Chez vous. C?est mieux. Tentez-le d?abord. Avant d?aborder. La sagesse. Rappelez-vous vos illusions. Que vous viviez ici ou là bas -vous serez toujours le même-. Vous êtes. Ici ou ailleurs. Le même. Ce sont les conditions qui changeraient. Circonstances. Conscients, en cela vous changerez. Etre conscient. Etre libre. Vive l?humanité. Humainement vous sentir. Ce n?est pas le pays qui vous accueillera qui vous le permettra. Vous-mêmes, seuls, serez les artisans d?une vie choisie. Si on ne la choisit pas et si la société vous pousse à ces extrêmes, même repues de trop de consommation, vous n?arriveriez pas à survivre.J?ai connu un homme qui, une fois la traversée achevée, s?est trouvé un coin de rocher. Choisi car il ressemblait à celui qu?il fréquentait de l?autre côté de la mer, chez lui. A la réponse du «comment ça va?» -il rétorquait «comme ci, comme ça- il me manque l?essentiel». Longtemps il a cherché les mots pour expliquer son mal-être. Souvent, il s?est trompé dans ses interprétations. Par exemple, il disait «comme j?aimerais revoir ceci ou faire cela -Ah! quand j?étais là-bas, je pouvais... etc.»En fait et comme disait une dame il y a longtemps. Quand je respire une orange c?est tout Boufarik que je ressens. Rien ne vaut la vie!


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