Algérie - Revue de Presse

Au moment où l?ambassade américaine à Paris se fait active L?Amérique fait toujours rêver la banlieue française



Cela fait une bonne vingtaine d?années que les diplômés de la banlieue française tentent souvent l?expérience du travail aux Etats-Unis d?Amérique, au Canada ou encore en Angleterre. Plusieurs éléments peuvent expliquer ce désir d?aller ailleurs des cerveaux de la banlieue française. Dans bien des cas, ces diplômés issus de l?émigration, mais de nationalité française, se disent victimes d?une société qui, à un moment ou un autre, les voit d?un mauvais oeil. Ce regard, parfois arrogant et à la limite du racisme, n?existe pas aux Etats-Unis d?Amérique, selon ces diplômés. Les responsables politiques américains connaissent bien le malaise de cette intelligentsia française des banlieues. C?est ce que confirme un dossier paru dans le quotidien Le Parisien. Ainsi, l?ambassade des Etats-Unis d?Amérique vient de recevoir à Paris des lycéens de la Seine-Saint-Denis et des collégiens de Villiers-le-Bel, une bourgade où il y a eu, il y a quelques mois, de graves émeutes.« Massinissa, 17 ans, et ses amis profitent sans se poser de question. Quand on les interroge sur le pourquoi de leur présence, ils avouent ne pas y avoir pensé. « On vient du collège Martin-Luther-King et on prépare un projet sur la diversité. Cela a dû les motiver, non ? », suppose Odilia. Lucie, 15 ans, grandi à Villiers-le-Bel, soupçonne un rapport avec les violentes émeutes de novembre dernier. », écrit Le Parisien.L?ambassade américaine à Paris ne chôme pas ; elle ne lésine pas sur les moyens pour donner une bonne image du pays de William Faulkner. Elle prépare aussi l?avenir. « Des jeunes du 9-3 (la Seine-Saint-Denis), des musulmans, cela va leur faire un bon coup de pub », claque Massinissa, lequel n?ose plus trop cracher dans la soupe depuis que l?ambassade l?envoie un mois cet été apprendre le droit, rencontrer les médias et les politiques à Washington. », ajoute Le Parisien. Ce quotidien populaire, largement lu par la communauté algérienne de Paris, affirme que la CIA s?intéresse à la banlieue française depuis les attentats du 11 septembre 2001. Les responsables politiques et les médias américains ont également suivi de près les émeutes des banlieues de l?automne 2005 en France. A l?époque, pour instaurer le couvre-feu, on avait été obligé de sortir des lois vieilles de la guerre d?Algérie. « Ali, 31 ans, né au Maroc, qui a grandi et a été élu à Bondy, dirige le cabinet du maire de Clichy-sous-Bois, berceau des émeutes de 2005. Un pur produit de la Seine-Saint-Denis qui le désigne naturellement candidat à la nouvelle version de l?International Visitors Program du département d?Etat américain.Depuis trois décennies, l?administration américaine repère les futurs leaders de la planète et les prend sous sa coupe. Des générations de politiques et de grands patrons, dont Nicolas Sarkozy, François Fillon, Gordon Brown, ont bénéficié de ce programme », rapporte encore Le Parisien. Cette version de l?International Visitors Program du département d?Etat ne peut pas, bien sûr, ignorer le rêve de « conquérir » l?Amérique d?une bonne partie des cerveaux de la banlieue française.
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