Algérie

Haro sur la mafia du foncier Ould Kablia demande d'enquêter sur les terres agricoles non exploitées



Haro sur la mafia du foncier                                    Ould Kablia demande d'enquêter sur les terres agricoles non exploitées
Même si l'annonce a de quoi inquiéter ces milliers d'«exploitants passifs» qui n'attendent que le moment opportun et les complicités idoines pour revendre «leurs» terres arables en en faisant des parcelles constructibles, il est permis de douter des résultats de ces futures enquêtes si l'on se souvient que l'enquête ordonnée depuis plusieurs années par le Président Bouteflika en personne à propos du détournement des terres de Bouchaoui donne l'air de s'être achevée en queue de poisson.
Même si l'annonce a de quoi inquiéter ces milliers d'«exploitants passifs» qui n'attendent que le moment opportun et les complicités idoines pour revendre «leurs» terres arables en en faisant des parcelles constructibles, il est permis de douter des résultats de ces futures enquêtes si l'on se souvient que l'enquête ordonnée depuis plusieurs années par le Président Bouteflika en personne à propos du détournement des terres de Bouchaoui donne l'air de s'être achevée en queue de poisson.
Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a ordonné ce samedi l'installation d'une commission de suivi pour enquêter sur les terres agricoles, appartenant au domaine privé de l'Etat, qui ne sont pas exploitées. «Il faut installer des commissions d'enquête et de suivi qui veilleront à la bonne gestion des terres agricoles dans le cadre de la concession», a en effet déclaré le ministre lors d'une cérémonie de remise des prix aux céréaliculteurs ayant réalisé un rendement égal ou supérieur à 50 quintaux par hectare lors de la campagne céréalière 2011/12.
Inutile de préciser ici que cette annonce a de quoi donner des sueurs froides à tous ces agriculteurs qui laissent des terres arables, propriété de l'Etat, en jachère, dans l'attente de tromper la vigilance des autorités et de trouver les complicités nécessaires pour morceler des lopins de terre, les viabiliser, les rendre constructibles, et les revendre à des prix tout simplement astronomiques. Les exemples relatifs aux détournements de plusieurs EAC (exploitations agricoles collectives) au niveau de la commune de Birkhadem, au vu et au su de tout le monde sont assez édifiants sur la question.
Pour revenir aux instructions données par Ould Kablia, celui-ci a exigé que «ces enquêtes se fassent en concertation avec les chambres de l'Agriculture, les services agricoles et les associations activant dans le secteur agricole». L'Etat, qui continue de miser sur l'agriculture, un secteur qui représente le plus gros du PIB et du taux de croissance national hors hydrocarbures, donne carrément l'air de vouloir revenir à ces anciens slogans largement usités durant les années 70. Ould Kablia précise en effet qu' «aujourd'hui, la terre sera attribuée à celui qui la travaille», ajoutant que l'Etat soutiendra et accompagnera techniquement et financièrement celui qui travaille la terre pour relever le défi de la sécurité alimentaire et subvenir aux besoins du marché intérieur.
Il convient de rappeler au passage que le président Bouteflika avait ordonné, il y a de cela plusieurs années déjà, une enquête à propos du détournement des terres agricoles et forestières de Bouchaoui. Or, et jusqu'à ce jour, aucun résultat tangible n'a vu le jour, ce qui pousse les observateurs, très au fait de ce genre de questions fort délicates, à rester sceptiques en ce qui concerne l'application sur le terrain des instructions d'Ould Kablia, en dépit du fait qu'elles relèvent certainement d'une très bonne intention.
Ould Kablia, en outre, a estimé que l'Algérie connaît aujourd'hui «une véritable révolution agricole», et qu'il faudrait donc l'accompagner en encourageant les agriculteurs à fournir plus d'efforts notamment en généralisant l'irrigation d'appoint et la mécanisation afin de pallier le manque de main-d''uvre. Relatant les étapes qu'a traversées l'agriculture algérienne sous l'occupation française et après l'indépendance, le ministre de l'Intérieur a rappelé que toutes les réformes engagées depuis 1962 avaient été élaborées afin de récupérer les terres «usurpées» par la France coloniale, et en finir ainsi avec l'odieux système des
«khemmassa». «Lors des négociations d'Evian, il était question d'un accord pour la récupération de la majorité des terres appartenant aux colons, cependant, et étant donné que ces derniers sont partis l'Etat algérien avait distribué environ un million d'hectares aux ex-ouvriers travaillant sous le système colonial». Et pendant l'ère des années 1970, les pouvoirs publics avaient demandé aux bénéficiaires de ces terres, dont une majeure partie était représentée par des intellectuels de n'exercer aucun métier à part l'agriculture. «C'était un point noir de l'agriculture algérienne», a-t-il reconnu.
Cependant la politique du Renouveau agricole et rural est venue avec des programmes de développement «qui ont permis de mettre fin à la situation catastrophique» dans laquelle, se trouvait le secteur agricole. Ceci à été rendu possible grâce aux lois qui protègent l'agriculteur et lui permettent aussi de trouver aisément les sources de financement nécessaire à l'exercice de ses activités.
Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a ordonné ce samedi l'installation d'une commission de suivi pour enquêter sur les terres agricoles, appartenant au domaine privé de l'Etat, qui ne sont pas exploitées. «Il faut installer des commissions d'enquête et de suivi qui veilleront à la bonne gestion des terres agricoles dans le cadre de la concession», a en effet déclaré le ministre lors d'une cérémonie de remise des prix aux céréaliculteurs ayant réalisé un rendement égal ou supérieur à 50 quintaux par hectare lors de la campagne céréalière 2011/12.
Inutile de préciser ici que cette annonce a de quoi donner des sueurs froides à tous ces agriculteurs qui laissent des terres arables, propriété de l'Etat, en jachère, dans l'attente de tromper la vigilance des autorités et de trouver les complicités nécessaires pour morceler des lopins de terre, les viabiliser, les rendre constructibles, et les revendre à des prix tout simplement astronomiques. Les exemples relatifs aux détournements de plusieurs EAC (exploitations agricoles collectives) au niveau de la commune de Birkhadem, au vu et au su de tout le monde sont assez édifiants sur la question.
Pour revenir aux instructions données par Ould Kablia, celui-ci a exigé que «ces enquêtes se fassent en concertation avec les chambres de l'Agriculture, les services agricoles et les associations activant dans le secteur agricole». L'Etat, qui continue de miser sur l'agriculture, un secteur qui représente le plus gros du PIB et du taux de croissance national hors hydrocarbures, donne carrément l'air de vouloir revenir à ces anciens slogans largement usités durant les années 70. Ould Kablia précise en effet qu' «aujourd'hui, la terre sera attribuée à celui qui la travaille», ajoutant que l'Etat soutiendra et accompagnera techniquement et financièrement celui qui travaille la terre pour relever le défi de la sécurité alimentaire et subvenir aux besoins du marché intérieur.
Il convient de rappeler au passage que le président Bouteflika avait ordonné, il y a de cela plusieurs années déjà, une enquête à propos du détournement des terres agricoles et forestières de Bouchaoui. Or, et jusqu'à ce jour, aucun résultat tangible n'a vu le jour, ce qui pousse les observateurs, très au fait de ce genre de questions fort délicates, à rester sceptiques en ce qui concerne l'application sur le terrain des instructions d'Ould Kablia, en dépit du fait qu'elles relèvent certainement d'une très bonne intention.
Ould Kablia, en outre, a estimé que l'Algérie connaît aujourd'hui «une véritable révolution agricole», et qu'il faudrait donc l'accompagner en encourageant les agriculteurs à fournir plus d'efforts notamment en généralisant l'irrigation d'appoint et la mécanisation afin de pallier le manque de main-d''uvre. Relatant les étapes qu'a traversées l'agriculture algérienne sous l'occupation française et après l'indépendance, le ministre de l'Intérieur a rappelé que toutes les réformes engagées depuis 1962 avaient été élaborées afin de récupérer les terres «usurpées» par la France coloniale, et en finir ainsi avec l'odieux système des
«khemmassa». «Lors des négociations d'Evian, il était question d'un accord pour la récupération de la majorité des terres appartenant aux colons, cependant, et étant donné que ces derniers sont partis l'Etat algérien avait distribué environ un million d'hectares aux ex-ouvriers travaillant sous le système colonial». Et pendant l'ère des années 1970, les pouvoirs publics avaient demandé aux bénéficiaires de ces terres, dont une majeure partie était représentée par des intellectuels de n'exercer aucun métier à part l'agriculture. «C'était un point noir de l'agriculture algérienne», a-t-il reconnu.
Cependant la politique du Renouveau agricole et rural est venue avec des programmes de développement «qui ont permis de mettre fin à la situation catastrophique» dans laquelle, se trouvait le secteur agricole. Ceci à été rendu possible grâce aux lois qui protègent l'agriculteur et lui permettent aussi de trouver aisément les sources de financement nécessaire à l'exercice de ses activités.
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