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Haïzer (Bouira) : Difficile retour au village


Après la longue période d'insécurité ayant sévi dans la région, des centaines de familles nourrissent l'espoir de retourner dans leurs villages abandonnés, dans la commune de Haïzer, à 10 km seulement du chef-lieu de wilaya de Bouira.Ils étaient nombreux à abandonner leurs terres, leurs maisons et à vendre à bas prix leur bétail, en allant s'installer dans les villes.
La vie peine à reprendre ses droits dans les localités Ighil Guefran, Thaourirt, et à Voumcharef. «Les familles ayant fui la région au début des années de la terreur n'ont jamais abandonné l'idée d'y retourner un jour. Des citoyens ont construit de nouvelles habitations. D'autres ont bénéficié des aides dans le cadre du dispositif de l'habitat rural.
Des agriculteurs ont également initié des petits projets apicoles et d'élevage», a témoigné un villageois. Néanmoins, les pouvoirs publics n'ont pas accompagné l'initiative de la population en entreprenant d'améliorer les conditions de vie, et ce, par le raccordement des foyers au réseau électrique et au gaz naturel.
L'accès aux villages est difficile. Les routes sont dans un état lamentable. La seule école primaire existante dans la localité est en ruine. L'attente dure depuis 2004.
Les doléances exprimées par les villageois auprès des autorités locales dans le but d'affecter des opérations de développement sont restées à ce jour sans suite, ont déploré des habitants. «L'urgence est de réhabiliter les pistes pour pouvoir faciliter l'accès aux villages», a-t-on ajouté.
Le réseau électrique est inexistant. L'eau et autres commodités de base font également défaut. Les citoyens ne cessent de réclamer des pouvoirs publics une prise en charge de leurs revendications. «Nous avons épuisé tous les recours possibles mais rien n'a été fait pour qu'on puisse regagner nos maisons et nos terres», a-t-on regretté.
La précarité dans laquelle sont plongés ces localités à Haizer et dans d'autres communes de la wilaya de Bouira, au relief accidenté, est un «démenti» au discours officiel des autorités centrales qui promettent des moyens en faveur des villages classés comme «zones d'ombre».
Dénuement à Thiouinine
Le village Thiouinine, comptant une cinquantaine de familles, sis à 1 km à l'ouest du chef-lieu communal de Haizer, manque de toutes les commodités de base.
La détérioration du cadre de vie des habitants a atteint un seuil intolérable. En plus de l'impraticabilité de la route, les villageois sont privés d'eau, d'un réseau d'assainissement, et de structures de base, et ce, depuis des années.
Les citoyens sont obligés de parcourir une longue distance pour remplir des jerricans d'eau à partir d'une source. «Il n'y a pas de réseau AEP. Pourtant, nous sommes à 1 km seulement du chef-lieu de la commune.
En période estivale, le débit de la source est faible. Nous avons recours à l'achat des citernes moyennant 1500 DA», ont déploré des citoyens demandant aux autorités locales de remédier à cette situation qui perdure depuis des années. Ils réclament, en outre, le raccordement au réseau du gaz naturel et le rétablissement de l'éclairage public.
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