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Boumerdès : Quel sort pour l'industrie de la pêche '



Les organismes publics et les établissements financiers sont sollicités pour relancer les activités et les projets des jeunes entrepreneurs dans le secteur de la pêche.Le secteur de la pêche dans la wilaya de Boumerdès peine à se développer malgré les énormes potentialités qu'il recèle, notamment au niveau de la construction navale. Avec un littoral long de plus de 100 km doté de trois ports dont un marchand (Dellys) et trois de pêche et de plaisance si on ajoute Zemmouri El Bahri et Ras Djenet.
L'occasion a été offerte de les pourvoir en «corps morts» par l'entreprise de gestion portuaire locale (Egpp) pour les besoins d'amarrage des embarcations, faute de quais suffisamment équipés dans ce sens et en raison du retard dans les projets d'extension des dits ports. Mais ce manque d'espace affecte un autre secteur névralgique, la construction navale.
Zemmouri El Bahri est connu par l'existence d'une entreprise privée, Sarl Corenav, qui a initié dernièrement et pour une première nationale la construction de navire de 35 mètres de long. «Elle peut faire plus s'il n'y avait pas ce problème d'exiguïté des lieux d'autant plus que la majorité des intrants sont locaux à l'exception de la fibre de verre. Le taux d'intégration est important. Dommage qu'on ne puisse pas construire plus grand», dira son patron M. Chaouche.
Située au niveau de la zone d'activité et développement (ZAD) réservée exclusivement aux métiers et professions liés à la pêche et à l'aquaculture avec un investissement public de 400 millions de dinars, les activités qu'elle abrite n'arrivent toujours pas à décoller.
A travers 46 lots, dont 15 dédiés à l'investissement dans l'aquaculture et le reste pour dégager des activités liées à la pêche dans la wilaya de Boumerdès, les PME peinent à se développer.
Pourtant, elles sont nombreuses sur ces 20 ha, alors que le manque d'équipements les paralyse. À Ras Djenet, bien que qu'un mur de clôture y ait été projeté sur 440 m tout au long de la jetée, le port demeure sans ambitions, notamment au niveau de la plaisance. Néanmoins, on y projette des services en relation avec l'activité aquacole.
À Dellys, le constat est le même : " on aurait pu mieux faire". Ce port marchand et de pêche voit ses prétentions d'extension freinées par le manque d'argent. Le ralentissement s'est élargi aux activités qui gravitent autour de ce métier dont dépend la subsistance quotidienne de 6000 pêcheurs sans parler des autres artisans des métiers collatéraux.
L'entreprise Baatout, spécialisée dans les cordes de pêche, recherche toujours une opportunité d'extension de ses activités afin de pouvoir répondre aux demandes du marché national avant de penser à l'exportation.
L'agence de soutien et de promotion des PME a un rôle prépondérant dans l'accompagnement de ces jeunes entrepreneurs dans des domaines comme la production d'aliments de poissons, la fabrication des filets de pêche, la transformation des produits halieutiques, le froid et la climatisation, l'empaquetage, en plus des ateliers de fabrication et de maintenance du matériel de la pêche, la fabrication et la maintenance de superstructures de navires, la production de glace et des points de vente et de commercialisation du matériel de la pêche.
En fait, il y a là l'occasion de mettre sur pied une industrie navale et halieutique qui se trouve encore à l'état embryonnaire. Et ce n'est pas avec seulement 3500 créations d'emplois projetés qu'on glanera, mais bien plus. Malheureusement, la bureaucratie au niveau d'une banque comme la Badr dans l'octroi de crédits aux investisseurs, par exemple pour l'aquaculture, n'est pas faite pour booster les activités. Bien au contraire.
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