Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina


Pourquoi? Sur les 26 organismes existant en Algérie, les établissements financiers français raflent la mise et trustent les opérations de financement de crédits à la consommation, ce qui a fait dire à un expert que les circuits français retirent un intérêt qui ne bénéficie en rien à l’économie nationale. Les produits prisés sont d’importation, la plus value sera exportée et seuls les consommateurs sont Algériens. Dans sa générosité, l’Etat est allé jusqu’à retirer de gros produits à la CNEP pour les attribuer à d’autres, étrangers. La qualité du service et la rapidité d’exécution des opérations, au début tout au moins, ont eu raison du «patriotisme» des Algériens qui n’ont pas «chahuté» cette décision qui lèse des organismes nationaux qui aurait pu, par ricochet, bénéficier et à l’économie, et aux Algériens.Au fil des années, et vu la forte demande, la qualité des prestations s’est considérablement détériorée. La sollicitude dont faisaient l’objet les clients s’émoussaient. Pourquoi faire des courbettes à des «ghâchis» qui se crêpent le chignon pour passer des commandes? Si les «boîtes» de crédits ont ébloui au tout début la raison était simple: il fallait attirer la clientèle des opérateurs nationaux. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. «Place à l’utile, faisons des bénéfices, et laissons de côté les bonnes manières puisque les Algériens sont un «gâchis» qu’il faut tancer, parce qu’ils ne savent se comporter en rois, clients qu’ils sont» semble être la ligne de conduite de beaucoup d’opérateurs qui ne se gênent plus pour traiter leurs clients comme ces derniers aiment qu’ils le soient, c’est-à-dire comme un vulgaire échéancier. Avec la loi complémentaire des Finances, l’Etat a franchi un nouveau pas: le consommateur ne mérite pas d’accéder au bien-être. Pour matérialiser cette nouvelle philosophie, il faut lui rendre la vie plus difficile. L’Algérien qu’on ne cesse pas de rabaisser, de culpabiliser et de laminer, vient de subir une nouvelle «agression»: pour pouvoir acheter une nouvelle voiture, il lui faudra payer une taxe de 5 à 15 millions de centimes. Une manière de l’orienter vers la ferraille à laquelle il est habitué. L’Algérien serait-il indigne de s’asseoir au volant d’une bagnole neuve ou est-il condamné à passer son temps sous le véhicule sur lequel il est censé être dessus? A moins qu’on veuille le contraindre à acheter des voitures neuves à 4 sous dont il est impossible de se souvenir de la marque, tant elles pullulent? A quoi rime cette nouvelle mesure? N’avait-on pas expliqué aux Algériens que la vignette automobile a été instituée pour compenser les hausses de carburants avant que les prix de ces derniers ne s’envolent? Ne leur avait-on pas expliqué que le produit des ventes des vignettes servirait à réfectionner et à entretenir les routes, ce qui ne semble pas avoir été le cas au vu de l’état du réseau? A quoi sont destinées ces nouvelles taxes? A booster les ventes de la pièce détachée des vieux tacots qui ont connu une sérieuse baisse avec le renouvellement bénéfique du parc roulant? Y aurait-il un lobby de la pièce détachée? Chercherait-on à forcer la main à quelqu’un en prévision du retour de la loi sur les moins de trois ans? A qui au fait? Personne ne le sait. Ce qui est sûr c’est que la rente est scientifiquement «partagée» avec les barons du sucre, du médicament, des consommables, des céréales, du lait, de la viande congelée, de l’huile, et de tout ce que l’Algérie est en mesure de produire, mais qui empiète sur les intérêts des intouchables. C’est d’ailleurs pour pallier à ces «dysfonctionnements» que l’Etat a joué au jeu des changements avant de se brûler les ailes. Il ne manquait que les barons de l’automobile. Neuve, il y a de gros intérêts, d’occasion également. Lequel des deux clans a poussé Djoudi à instaurer cette taxe? Y apporter une réponse serait comprendre les propos du président qui reconnaissait, récemment, que l’Etat s’était fourvoyé. A quoi serviront les 200 milliards de dollars destinés pour le plan quinquennal puisqu’on multiplie les sources de financements fiscaux? Miloud Horr
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