Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina


C’est la Révolution Le Président de la République rencontrera les élus du pays ainsi que les chefs de daïras qui sont ses représentants au niveau local. Première vitrine de l’Etat auprès du citoyen, ces commis -tout comme les élus- ne semblent pas avoir donné pleinement satisfaction dans le challenge qui devait aboutir à la réhabilitation de la crédibilité publique. «Heure de vérité», «point sur la gouvernance» ou «réunion bilan», tout ce «beau monde» devra rendre compte de la gestion dont l’ont chargé électeurs et tutelle. Le fait est que l’image de l’APC n’est pas très reluisante et le citoyen qui est appelé à y pénétrer ne le fait pas de gaieté de cœur. Si la qualité du travail qui est exécuté au niveau de chaque circonscription engage la responsabilité de l’Etat, la désaffection des électeurs constatée lors des derniers scrutins signifie-t-elle que les Algériens sont mécontents des institutions de leur pays?En l’absence de statistiques et d’instituts de sondages d’opinion, le seul baromètre fiable à même de mesurer la météo dans les administrations reste les coups de «gueules», la «rage» de se voir humilié par un agent incapable de transcrire correctement un document d’état-civil et l’impuissance de cette masse anonyme à faire «bouger» les choses alors que tous les ministres qui se sont succédé au Forum de l’Unique leur ont expliqué que leurs villes doivent se faire avec eux. Mal organisée ou laminée, la société civile est absente, inapte à proposer des solutions et incapable de se faire le porte-parole des citoyens. Pire, elle donne l’image d’un microcosme hétéroclite composé d’hommes qui ne cherchent qu’à régler leurs affaires personnelles. L’état des rues, la qualité des travaux quand ils sont exécutés, la clochardisation des villes et l’absence de l’Etat -en tant qu’élément composant la première ligne de contact- a poussé les citoyens à ne plus se conformer aux lois qui régissent leur quotidien. Des constructions brutes, aux trottoirs qui n’appartiennent plus aux piétons en passant par les commerces illégaux et insalubres qui représentent plus de dangers et pour la santé des citoyens et pour leur pouvoir d’achat, la révolution tranquille a du pain sur la planche. A la périphérie des APC, la situation est lamentable, tant les élus semblent incapables de porter leurs regards plus loin que les rues adjacentes aux locaux des mairies. Des enveloppes conséquentes ont été pourtant allouées pour donner corps à des projets censés avoir été étudiés, maturés et inscrits aux budgets communaux. Peu d’entre eux auront produit l’impact attendu; ce qui pousse les citoyens à vouloir savoir ce qu’il est advenu des deniers publics qui sont théoriquement destinés à améliorer leurs conditions de vie. C’est justement à cette question que devront répondre, entre autres les élus. Le Président voudra savoir comment sont gérés les fonds publics abondants, aujourd’hui, alors qu’il y a quelques années à peine, l’Algérie était en cessation de paiement. Ce n’est pas parce que les caisses de l’Etat débordent de milliards de dollars qu’il faut fermer les yeux sur les abus qui ont conduit à l’enrichissement d’une catégorie de personnes qui risquent de faire plonger l’Etat là où le terrorisme a failli. Si le Président veut savoir, il devra donner un tour de vis supplémentaire aux échelons hiérarchiques... ou faire confiance à la presse qui se chargera de lui adresser quotidiennement le plus objectif des comptes-rendus, preuves à l’appui, si bien sûr les journalistes sont assurés qu’aucune épée de Damoclès ne planera au dessus de leurs têtes. Miloud Horr


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