Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina




Finie la récréation! Pour son premier conseil de gou-vernement, Ouyahia III a tenu à marquer son territoire tout en balisant le terrain aux ministères défaillants. L’ère Belkhadem est «révolue» semble avertir le revenant qui a sonné la fin de la récréation. Plus question de s’entredéchirer publiquement et de ramer tous azimuts comme ce fut le cas pour plusieurs ministres qui se sont mutuellement rejeté la responsabilité des dysfonctionnements du Commerce, de l’Agriculture, de l’Habitat et de l’Emploi entre autres. «Le renforcement de la cohésion, et la solidarité gouvernementale, sera la condition essentielle de l’efficacité de l’action», une vérité que plusieurs ministres ont oublié d’observer.En homme averti qui a su observer de l’extérieur les travers de l’administration, les dégâts de la corruption, le manque de dynamisme des rouages de l’Etat, le déficit en imagination et le blocage des mécanismes votés pour donner corps aux efforts déployés et concrétiser les objectifs tracés, le chef de gouvernement qui a tenu à préciser qu’il était «un chef de gouvernement à part entière» veut impulser une nouvelle dynamique à l’exécutif et provoquer une mobilisation et une implication des premiers responsables des départements ministériels qui ont eu tendance à verser dans «Hasb taâlimat fakhamet Erraïs» assassin, jusqu’à en faire une profession et une religion. Plus question de faire des visites de travail dans la périphérie d’Alger et à promettre le règlement d’un litige que l’on oubliera dès que l’on a tourné les talons. Les ministres sont des fonctionnaires comme les autres et sont tenus en leur qualité de responsables de suivre avec assiduité les opérations de mise en œuvre du programme quinquennal, de lever à temps les contraintes rencontrées et en assurer la réalisation dans les délais programmés. Du simple élu au niveau des APC, au maire, en passant par les administrateurs des daïras et des wilayas, jusqu’au niveau central, les chefs, petits chefs et chefaillons qui dictaient leur loi doivent tempérer leur zèle et mettre les pieds dans l’eau, histoire de leur rappeler que la roue tournera un jour et qu’ils se retrouveront fatalement de l’autre côté de la barrière, maudissant une administration sourde, aveugle, et insensible à leurs doléances de néo-citoyens. Tout le monde est sommé de rouvrir les yeux: les entreprises et institutions économiques qui devront appliquer à la lettre les instructions d’octroi des postes, et les services compétents pour lutter efficacement contre une corruption dont on voyait physiquement les effets et les bienfaits mais que personne n’arrivait à identifier. Les micro-crédits, les mises en place des mécanismes en faveur des éleveurs et des sinistrés agricoles et la préparation des différentes rentrées scolaires ont été les autres questions qui ont fait l’objet d’instructions. Soit tout un programme électoral résumé à un petit conseil. Le temps presse. Les pouvoirs publics se sont suffisamment discrédités comme en témoignent les faibles taux de participation aux élections, la harga, les détournements spectaculaires, et la propension des citoyens à faire feu de tout bois. Si Ouyahia III semble vouloir avancer résolument afin de réhabiliter l’Etat, il demeure que son action est fortement influencée par l’échéance présidentielle. 2009 est à quelques mois et il est peu probable qu’en un laps de temps si court les mêmes ministres qui ont hiberné de longues années se réveillent et cassent la baraque. A moins que Si Ahmed nous réserve une surprise et qu’il est en train de préparer ce fameux remaniement derrière lequel il a tant couru et que Belkhadem n’a jamais obtenu. Miloud Horr





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