Guelma: Une «inertie pénalisante»

C'est sur le terrain que le wali de Guelma a tenu à réunir le conseil exécutif qui s'est transporté sur le site du POS sud du chef-lieu de wilaya, inspectant les travaux de réalisation des programmes d'habitat et d'urbanisme. Implanté sur une parcelle de 93 ha, ce nouveau centre urbain regroupera près de 30.000 âmes à l'achèvement de ses ensembles immobiliers (5.472 logements) et 24 infrastructures d'équipements publics dotés des aménagements environnants appropriés à une cité urbaine moderne. Les travaux d'assainissement et d'AEP, engagés depuis 2007, ont atteint le seuil de 85% et ont mobilisé 1,57 milliard de dinars, alors que les travaux de voirie dont l'AP est de 1,06 milliard de dinars, connaissent une lenteur inexpliquée avec un taux d'avancement de 40%. Le wali a déploré cette situation d'inertie pénalisante sur les travaux liés aux infrastructures de base qui grèvent l'évolution des actions sur les ensembles immobiliers générant les complaintes des promoteurs sur les difficultés d'accès à leurs chantiers. A la faveur de la nouvelle saison, les opérateurs engagés par les lots VRD ont été invités à renforcer leurs chantiers en vue d'achever les travaux et lever les contraintes notamment les voies d'accès pour les déblais à évacuer et la mise en relief de toutes les servitudes. En matière de logements socio-participatifs où 1.400 unités ont été confiées à 54 promoteurs, l'état d'avancement des travaux est de l'ordre de 65%, accusant un retard considérable. Si la DLEP enregistre le plus faible taux de 5% sur le lot de 160 logements dont un promoteur est poursuivi en justice pour abandon prolongé du chantier, l'on se réfère en consolation sur un autre promoteur qui a atteint le seuil de 80% sur son lot de 182 logements, s'engageant devant le wali, jeudi dernier, à assurer la première livraison de 100 unités à ses souscripteurs avant le 30 juin 2010 et livrer les 82 unités restantes avant le mois de novembre 2010. Cette note de référence sur les délais et la qualité des réalisations s'explique par l'avantage du promoteur d'être un manager d'un BET ayant su insuffler une touche différentielle architecturale sous un timbre innovant et aussi un mode opérationnel particulier dans l'organisation de chantier, un exemple à suivre.

 L'OPGI est aussi présent sur ce site en tant que promoteur du LSP mais surtout par sa qualité de maître d'Å“uvre, délégué à piloter la réalisation de 816 logements sociaux destinés à la résorption de l'habitat précaire. Sur ce chapitre l'office public est contractant avec 20 entreprises et 7 bureaux d'études techniques et rejoint les autres opérateurs agissant sur le site pour justifier les retards par le manque de main-d'Å“uvre qualifiée ou encore la disponibilité perturbée de certains matériaux de construction. Le programme RHP, sur ce site, est à 35% et les alibis sont mal agencés pour être recevables.

 Dans nos constatations nous n'avons pu relever des doléances d'ordre administratif ou financier car ce volet est bien contenu par le wali, lui-même, qui suit promptement toutes les réclamations auprès des structures publiques en charge du programme de l'habitat (DLEP, DUC, CNL, Conservation foncière, Domaines). La wilaya de Guelma avait formulé un besoin en logements de l'ordre de 16.000 unités réparties, entre le socio-locatif (4.000 unités), le socio-participatif (4.000 unités) et le rural (8.000 unités) et ceci ne peut se concrétiser qu'à la parité proportionnelle des anciennes réalisations. C'est ainsi que le wali soutient que tout retard risque de pénaliser la wilaya tout en instruisant le DLEP de ne plus confier de projets LSP aux promoteurs défaillants.