Algérie

Guelma Amélioration urbaine dites-vous ?


Le toilettage des grands centres urbains de la wilaya de Guelma continue son cheminement sous la bannière du programme ambitieux intitulé «Améliorations urbaines» qui tend à revaloriser le cadre de vie et environnemental du citoyen. Le cours des réalisations bat la cadence et confié à des entrepreneurs locaux qui parfois innovent dans une évolution sans relâche d'une cité à une autre, d'une avenue à une autre, installant progressivement une métamorphose ostentatoire d'un segment esthétique approprié sur les sites achevés. Cet étalage des compétences locales et des expériences d'innovation est grevé par l'impatience injustifiée et la hargne des irréductibles de la rumeur qui ne cessent de conjuguer les futilités mal ordonnées pour décourager les volontés qui travaillent sur le terrain de la sueur et de l'effort de l'édification. Les aménagements opérés au chef-lieu de wilaya, notamment à la place du 19 Mars, sur les voies pénétrantes, sur le POS Nord et autres sites achevés, ne soulèvent aucune bribe de commentaire négatif tant le résultat escompté est frappant. Paradoxalement, du défaut de remise en état de la voie après les travaux hydrauliques effectués aux rues du 8 Mai 45 et Rabah Fisli, personne ne dit mot malgré les ostensibles désagréments subis par les riverains et les usagers. Les actions d'entretien général entreprises par l'OPGI au profit de son parc immobilier sont accueillies par des états d'âme mitigés où l'on omet singulièrement d'évoquer le volet des loyers impayés des locataires. Un égoïsme ambiant ou cécité. Toutefois, par un curieux effet d'un réveil d'amnésie, l'on retrouve la vue uniquement sur le boulevard Soudani Boudjemaâ dont les travaux de voirie, de revêtement et d'éclairage public sont terminés et que son parachèvement est en voie d'être mis en oeuvre par une entreprise spécialisée en plan vert et qui consiste en la plantation d'arbustes à intervalles symétriques. Ce site est devenu le souffre-douleur des apprentis paysagistes et de métreurs en herbe ayant une nostalgie pour l'ancien décor trentenaire que l'incivisme des uns et des autres avait transformé en une grande poubelle aux relents pestilentiels. La nouvelle conception de ce large boulevard reflète une meilleure aération afocal des horizons et une fluidité des occupations des espaces ainsi que les mouvements plus libres des piétons. Mais on se lasserait vite en évoquant les rallyes permanents des bus de transport urbain, les motocyclistes exonérés du port de casque et non concernés par les feux tricolores dans leurs rodéos, les cerbères aux gourdins qui font leur diktat sur les lieux de stationnement, les boutiques qui se «vident» en déplaçant leurs étals sur le trottoir et aussi une partie de la voie, renvoyant dos à dos les piétons et les automobilistes. Un squat, une délinquance qui se banalisent dans l'indifférence et l'impunité. Tout en oubliant de travailler, on prend le temps de tergiverser dans le microcosme local où chacun dans sa chapelle mijote des recettes ridicules d'où jaillissent des fetwas de consommation maladive et des inepties relevées dans des pétitions périclitées sur l'apologie de l'intolérance où les pourfendeurs de la légalité se terrent pour guetter les meilleures occasions du hasard à l'effet de se joindre au premier râtelier qui se présente. La surenchère bat son plein. D'aucuns vous diront qu'un commis de l'Etat demeure responsable de ses actes et ne répond que devant son autorité de nomination alors qu'un élu est mandaté par ses électeurs pour une mission bien définie et le tout évoluant dans une sphère où règne l'ordre républicain. A ce stade, chacun demeure responsable dans la limite de ses prérogatives et les interférences n'ont aucun droit de cité. Les incivilités gratuites et les supputations fantaisistes seraient l'apanage des anarchistes aimant les eaux troubles où foisonnent l'arrogance, l'illicite et le mépris envers le citoyen et la chose publique, envers l'ordre. Cet ordre, dans notre renouveau national, s'installera progressivement mais inéluctablement et n'en déplaise à l'agit-prop qui doit se pénétrer de l'idée que les préoccupations majeures du citoyen probe et libre ne cadrent pas avec les dimensions modulables de l'insouciance et la stérilité.
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