GUELMA Le transport urbain paralysé par une grève générale

Aucun minibus n'assurait son service car les transporteurs publics ont durci leur position et des centaines d'usagers poireautent aux stations et sous les abribus.
Depuis début janvier, les transporteurs publics ont décrété une augmentation du ticket qui est passé de 10 à 15 dinars et ce, sans l'aval de la direction des Transports et de leur syndicat national. Cette décision illégale et inopportune a été décriée par les usagers du transport urbain du chef-lieu de wilaya qui sont pénalisés car ce mode de déplacement qui est entré dans les m'urs, leur permet de rallier leurs lieux de travail, leurs établissements scolaires, les marchés'etc.
En effet, Guelma qui est devenue une métropole de plus de 180 000 habitants, est desservie depuis plus d'une décennie par une flotte de 130 minibus affectés sur huit lignes. Le bras de fer est engagé entre l'Administration, soucieuse de l'application de la réglementation en vigueur, et les gérants du transport urbain qui persistent et signent. Cependant, le wali a réagi en installant ce week-end une cellule de suivi englobant les responsables des directions des transports, du commerce et des prix, de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté de wilaya afin de maintenir le contact avec les transporteurs publics, selon le responsable de la cellule de communication de la wilaya. Ainsi, depuis samedi, aucun minibus n'assurait son service car les transporteurs publics ont durci leur position et des centaines d'usagers poireautent aux stations et sous les abribus et recourent finalement aux rares taxis en circulation puisque les taxieurs avaient décidé de relever de 70 à 100 dinars le montant de la course. La grève ne s'est pas limitée uniquement au chef-lieu de Guelma mais également aux communes de Boumaâra Ahmed et Belkheir, situées à environs une dizaine de kilomètres.
Nous apprenons que la cellule de suivi est en contact permanent avec les grévistes afin de dénouer cette crise qui, si elle persistait, risquerait de perturber la population dans ses déplacements quotidiens.
De toute évidence, les Guelmis décrient cette grève et ces augmentations intolérables. D'aucuns souhaitent que la sagesse et l'intérêt général prévaudront.
H.B.