Algérie

Grève des cheminots Ce n'est pas encore le bout du tunnel



Cinq jours après son déclenchement, le débrayage des personnels de la maintenance et des conducteurs et aide-conducteurs, semble perdurer. Hier, malgré la notification de la décision de justice qui a qualifié la grève d'illégale et qui, en même temps, ordonnait la reprise du travail, ceci n'a pas eu d'effet sur les travailleurs grévistes. Ces derniers, qui, après le passage de l'huissier de justice, ont tenu une assemblée générale, ont opté pour la continuité de leur débrayage. Selon des sources de la section syndicale au niveau du dépôt, les travailleurs comptent faire appel de la décision de justice dès le début de la semaine prochaine. La démarche de la direction régionale de la SNTF pour trouver une issue de sortie à cette grève n'a pas abouti. Les travailleurs campent sur leurs positions et exigent des signes traduisant la bonne foi de la direction. « Cinq jours de débrayage cela ne nous a pas fait plaisir. Les pertes pour l'économie nationale et pour nous-mêmes sont énormes, mais hélas c'est la direction de l'entreprise qui doit assumer cela », déclare un représentant des travailleurs. Et de poursuivre : « nous leur avons demandé de nous accorder une ou deux primes comme gage de leur bonne volonté, ils se refusent toujours à le faire ». Pour d'autres, les «promesses non tenues» sont pour beaucoup dans cette crise. «La confiance ne règne plus entre nous, travailleurs, et la direction, c'est pourquoi nous leur demandons de faire des gestes », ajoutent nos interlocuteurs. L'on signale aussi que même le personnel réquisitionné pour assurer le « service minimum » se trouve en ce moment entre l'enclume et le marteau et ne peut plus assurer à lui seul des circulations de voyageurs ou de marchandise. Il est à rappeler, en outre, que la fédération des cheminots qui s'était réunie avec les délégués de la section des travailleurs du dépôt, a demandé un sursis de trois mois pour faire aboutir les revendications et a appelé les travailleurs à la reprise du travail tout en promettant de prendre en charge leurs revendications. Des négociations, selon la fédération, devaient avoir lieu à compter du 18 novembre dernier entre la direction de l'entreprise et la fédération, mais ils n'ont pu se tenir en raison de cette grève.



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