Algérie

Grand secret au vatican


Énigme autour d?une succession Officiellement, personne ne prétend succéder à Jean-Paul II. Toutefois, le conclave chargé d?élire le successeur de Jean-Paul II devra se réunir dans un délai de 15 à 20 jours après la mort du pape. Jusqu?à l?élection du nouveau souverain pontife, c?est le cardinal espagnol Eduardo Martinez Somalo qui sera chargé d?assurer la transition à la tête de l?Eglise. C?est à ce dernier que revient la responsabilité, durant ce temps, de s?occuper des affaires courantes de la cité du vatican. Selon les experts des questions de papauté, il y a de fortes chances, comme cela l?a été pendant des siècles, pour que le prochain pape soit italien. Jean-Paul II, un Polonais au nom de Karol Wojtyla, fut, en effet, le premier pape non italien à accéder à cette fonction depuis 455 ans. Il a été élu en 1978 parce que tout simplement les deux candidats italiens, Giovanni Benelli, cardinal archevêque de Florence, et Giuseppe Siri, cardinal archevêque de Gênes, ne sont pas parvenus à se départager, rappellent les vaticanistes. Ceux-ci expliquent que la tendance sera à l?élection d?un Italien, à cause d?une tradition séculaire et parce que cette nationalité ne dérange personne, ce qui ne serait pas le cas d?un Américain, d?un Allemand ou d?un Français. A ce sujet, les spéculations ne manquent pas, notamment autour de trois cardinaux. Mgr Dionigi Tettamanzi, un Italien âgé 70 ans, cardinal archevêque de Milan, le plus grand diocèse d?Europe, fait aujourd?hui figure de grand favori « parce qu?il est à la fois un pasteur, un intellectuel, un politique et que, proche de Jean- Paul II, il représente la continuité, mais avec des idées nouvelles », rapporte l?AFP. L?autre Italien est le cardinal patriarche de Venise, Mgr Angelo Scola, un Italien de 63 ans, considéré lui aussi comme un « modéré ». Les vaticanistes soutiennent que sa candidature sera appuyée par l?Opus Dei, un puissant groupe d?influence né en Espagne et élevé au statut de prélature personnelle par Jean-Paul II. A côté de ces Italiens favoris, on trouve le cardinal Joseph Raztinger, un Allemand de 77 ans, doyen du sacré collège, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et très proche de Jean-Paul II, et Mgr Francis Arinze, un Nigérian de 72 ans, actuellement préfet de la Congrégation pour le culte divin au Vatican et numéro quatre dans la hiérarchie de l?Eglise. Cet Africain est l?un des proches conseillers de Jean-Paul II et partage avec lui les valeurs les plus conservatrices du catholicisme romain, précise-t-on. Les autres « papabile » les plus cités sont le cardinal colombien Dario Castrillon Hoyos, 75 ans, préfet de la Congrégation pour le clergé ; le Hondurien Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, 62 ans, archevêque de Tegucigalpa ; l?Argentin Jorge Mario Bergoglio, 67 ans, archevêque de Buenos Aires et le Brésilien Claudio Hummes, 70 ans, archevêque de Sao Paulo. Quant aux outsiders, deux « jeunes » prélats sont cités : le cardinal archevêque de Vienne, Christoph Schoenborn, 60 ans, et le cardinal indien Telesphore Placidus Toppo, archevêque de Ranchi, 65 ans. Il est utile de mentionner que c?est Paul VI qui a défini, en novembre 1970, les caractéristiques actuelles du collège électoral qui, une fois en conclave, décidera du nom du prochain souverain pontife. Des caractéristiques que Jean-Paul II a confirmées en février 1996 par sa Constitution apostolique Universi Domini Gregis (Tout le troupeau du Seigneur).



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