Algérie

Glissement de terrain Les recommandations de Simecsol mises sous le coude


Il n' y a pas de doute, la quête de l'information sur les chemins qui mènent à la problématique complexe du phénomène des glissements de terrains à Constantine, tient pour beaucoup du pur exercice de funambule. En vérité, c'est du trapèze volant sans filet, tellement le consensus soulagé, affiché avec constance sur le sujet, ces derniers mois, par les autorités locales et les différents organismes compétents, au motif d'une approche totalement en porte-à-faux avec les certitudes passées, brouillent sérieusement les pistes. Les options neuves clairement revendiquées, aujourd'hui, par les services en charge de ce dossier des glissements de terrain à Constantine, sont en tous cas d'une importance capitale, en ce qu'elles semblent remettre en cause, globalement, les conclusions du bureau d'études français Simecsol, et surtout réfuter dans le détail, la proposition d'éradiquer près de 1.790 constructions, individuelles et barres d'immeubles et le confortement de 760 autres sur le site de la troisième tranche de la cité Boussouf. La politique, clairement revendiquée aujourd'hui par la direction de l'Urbanisme, à travers de nombreuses déclarations, rendues publiques encore récemment, de revoir à la baisse l'ampleur réelle du phénomène des glissements de terrain et des mouvements des sols à Constantine - relayant en cela la position exprimée, il y a quelques mois, officiellement par le wali Abdelmalek Boudiaf -, laisse entendre derechef, que certaines recommandations radicales, du bureau d'études français sont pour l'instant mises sous le coude, principalement sur le site de Boussouf. Et qu'en prime, en attendant d'initier de nouvelles études approfondies, un dispositif de surveillance, pour s'assurer que le danger a effectivement atteint un seuil de non retour, sera mis en place. Par qui, où et comment ? Nul ne le sait, d'autant qu'il s'agit-là d'une opération pointue dont seuls des bureaux d'études hautement qualifiés pourraient s'en charger. Une expertise chassant l'autre, pour l'instant, l'idée avancée en maintes circonstances par les services concernés, est que des solutions médianes, pour réduire le mouvement des sols sur le vieux rocher, étaient possibles à la faveur des chantiers mis en branle ces derniers mois, et qui s'attellent depuis, à réhabiliter le dispositif de drainage, d'assainissement et d'évacuation des eaux, et à renouveler le réseau des canalisations souterraines, à l'origine disent-ils, d'une instabilité généralisée et cause de tous les mots. Mais encore... A la vérité, si les dégâts des eaux sont une réalité dans une ville des ponts qui fuit de partout, comment comprendre que depuis les années 1980, le site de Boussouf, pour l'exemple, à l'origine des terres agricoles, traversées en long et en large, comme le rappellent des avis autorisés, par une multitude de ruisseaux et donc gorgées d'eau ait pu être éligible à l'érection, (qui continue jusqu'au jour d'aujourd'hui), de milliers de logements entre habitations individuelles et collectives ? Concernant précisément la cité Boussouf, l'expertise de Simecsol, qui a permis, globalement, de recenser les constructions endommagées et d'établir un plan exhaustif de vulnérabilité du site aux risques naturels, fortement avérés, l'avait classé en zone rouge et les terrains d'assiettes concernés, déclarés inconstructibles. Il faut souligner pour mesurer l'amplitude du phénomène, que ce sont pas moins de 120 hectares, intra-muros et extra-muros qui sont touchés par les glissement de terrains à Constantine (Cf le Quotidien d'Oran du lundi 12 septembre 2005). En fait, des décennies durant, avec les effets conjugués du temps et l'oeuvre peu éclairée des différents responsables chargés des affaires de la wilaya et du secteur hautement stratégique de l'urbanisme et de la construction, des pans entiers de la ville de Constantine, se sont inexorablement délités, donnant à voir, aujourd'hui, pêle-mêle, des images apocalyptiques de nombreux quartiers, soumis aux effets dévastateurs des glissements de terrain : Aouinet El-Foul, rue Kitouni, terrain Sabatier, Belouizdad (ex-Saint Jean), rue des Maquisards, Belle vue, les Combattants, Ciloc, Bardo, place Kerkeri, la culée nord du pont de Sidi Rached, Boudraa Salah, Boussouf, Benchergui, Zaouche, El-Menia, etc... Si pour l'instant, donc, entre autre décision de «neutraliser» l'expertise de Simecsol, l'éventualité d'une évacuation, longtemps avancée, d'une partie des habitants de la cité Boussouf - dont les constructions étaient destinées à la casse -, est ajournée, il est difficile de comprendre, comme le soulignent nombres de spécialistes interrogés à ce propos, que ce sursis ne soit pas «dûment recommandé par une autre expertise indépendante et contradictoire, et non pas seulement dicté par un simple oukase administratif». Comment balayer d'un revers de main, affirment-ils, «l'inventaire des mouvements de sols et la localisation des sites d'instabilités» à Constantine, que le bureau d'études français, pour rappel, a mis 35 mois à réaliser. Affaire à suivre...


Bonjours, je desire plus de détails et recomandation sur le glissement de la cité Kitouni .Merci
kherkhache Soumeya - ingenieur en genie civil - constantine, Algérie

16/08/2010 - 6027

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