Algérie

GHARDAIA : UNE VAGUE DE CHALEUR SANS PRECEDENT



La wilaya de Ghardaïa n'a jamais connu un été aussi chaud que celui de cette année. Elle vit depuis deux semaines dans une très grande vague de chaleur. Une sorte de canicule qui vient de s'abattre sur l'ensemble du territoire de la wilaya. Et probablement, elle ne sera pas la dernière avant l'arrivée de Ramadhan. Pourtant l'été ne fait que commencer. Comment se produit-elle ' Comment réagit notre corps à ce phénomène naturel et, surtout, comment peut-on en limiter les conséquences sur notre organisme ' Cette année 2012, nous parlons de canicule lorsqu'on n'observe pas ou très peu de changement entre les températures de jour et de nuit, que celles-ci sont plus élevées que la moyenne et ne changent pas pendant 72 heures consécutives. Selon les régions du sud du pays, la notion de canicule diffère. En ce moment au Sud, les températures varieraient selon certains témoignages. La caractérisation thermique d'une telle canicule reste donc subjective, mais personne n'ose jusqu'à présent parler d'un «plan Orsec» synonyme de la gratuité d'eau et d'électricité durant ce trimestre de grande chaleur. Car il s'agit de grandes souffrances, donc de la sensibilité des populations et du lieu où elle se produit. Pour les citoyens qui habitent le nord du pays par exemple, la canicule à Alger correspond à une température plutôt clémente. De la même façon, la chaleur n'est pas forcément synonyme de vacances sur tout le pays. Pour certaines wilayas, le soleil tape en continu, quelle que soit la saison. Dans le sud du pays, selon les chercheurs, la canicule se forme de masses d'air chaud qui remontent de l'Afrique vers le Sahara algérien, et finissent par provoquer un phénomène météorologique qui s'appelle «le blocage».
Quand il y a blocage, plus l'air chaud prend de l'altitude, plus il se réchauffe et finit par former une sorte de «cloche» au-dessus des têtes. Cette «cloche» d'air chaud bloque les autres perturbations : c'est la canicule. Selon ces mêmes chercheurs, notre peau est dotée de récepteurs thermiques qui transmettent, via les nerfs et la moelle épinière, l'information au centre de thermorégulation se trouvant au niveau du cerveau, dans l'hypothalamus. Ce centre fait office de thermostat de notre organisme, c'est lui qui nous permet de rester aux environs des 38°C. Quand il y a canicule, notre corps est atteint d'homéothermie. Notre température se régule donc en fonction de la température extérieure. Jusqu'à 25°C, notre régulation reste passive. Quand on dépasse les 26°C, notre corps se met à transpirer, comme pour une activité physique, pour se défendre de la période de canicule, la transpiration est plus abondante et se met à ruisseler : l'organisme n'arrive plus à faire face aux températures élevées internes et externes. On se met alors à suer abondamment et l'on peut perdre jusqu'à 7 litres de sueur ! C'est pour ça qu'il est indispensable de s'hydrater très régulièrement pour pallier ce dysfonctionnement de notre thermostat. Plus grave, à 41°C, le corps ne peut tenir que 8 heures, mais à 50°C, moins de 5 minutes, particulièrement chez les personnes âgées et les enfants en bas d'âge...
A Ghardaïa, la canicule provoque depuis une quinzaine de jours des sécheresses catastrophiques qui ravagent les vergers. Celles-ci suscitent l'inquiétude des propriétaires. Et pour cause, leurs conséquences fâcheuses sur certains secteurs clés comme l'agro-industrie et l'agriculture. Cependant, il ne va pas sans dire aussi que ces vagues de très haute chaleur dite «chergui» que vit la wilaya de Ghardaïa depuis le 25 juin, ont occasionné des pertes humaines estimées à une vingtaine de personnes du troisième âge. Par ailleurs, ces vagues de chaleur ne cessent de causer des pics de consommation d'électricité en raison du recours massif à la climatisation, aussi bien dans les foyers, dans les bureaux que dans les entreprises, chose qui engendre à l'évidence un surcoût qui pèse lourd sur le budget des ménages, des unités de production et de l'Etat.
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