Algérie

GESTION DU FRONT SOCIAL La LADDH invite à se départir de la gestion «musclée»


GESTION DU FRONT SOCIAL                                    La LADDH invite à se départir de la gestion «musclée»
La Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) souhaite que les pouvoirs publics se départissent du «tout-sécuritaire » dans leur «gestion» du front social qui n'a jamais été en perpétuelle ébullition comme il l'est ces dernières années.
Une option musclée qui, pour l'organisation que préside Me Bénissad, a montré ses limites en ce sens que, comme le dira Me Salah Dabouz, qui faisait, hier, le bilan trimestriel de l'action du bureau d'Alger de la ligue qu'il préside, a montré toutes ses limites. «Les tensions sociales n'ont fait qu'augmenter et d'une façon exponentielle», dira l'orateur qui se gardera, néanmoins, de divulguer ses convictions quant aux arrière-pensées de cette gestion, se contentant de qualifier cette dernière d'inappropriée». Une démarche conforme au rôle de la Ligue dont il préside l'appendice d'Alger qui se limite à faire des constats et à proposer des alternatives, se privant d'émettre un quelconque commentaire ou lecture politique. C'est dans ce sens, qu'en lieu et place de l'attitude basée sur le tout-sécuritaire de tout mouvement de protestation, que la LADDH préconise l'engagement d'un dialogue responsable à travers, dira Me Dabouz, l'ouverture de passerelles avec tous les segments et les franges de la société en vue d'une prise en charge effective de leurs diverses préoccupations. Des préoccupations dont la Ligue a pris l'habitude, depuis cette année, à en faire un bilan trimestriel au niveau de la capitale à travers des échantillons qui font office, selon Me Dabouz, d'exemples d'atteinte aux droits de l'homme dans toute leur étendue. Et d'énumérer six cas d'atteintes graves et de violations flagrantes des droits de l'homme. Comme cette marche avortée des gardes communaux sur Alger d'il y a quelques jours qui pose, une fois de plus, selon l'orateur, la problématique sur le droit de manifester consacré aussi bien par la loi fondamentale du pays que par les divers traités et autres conventions que l'Algérie a paraphés. Me Benissad interpellera dans ce sens les autorités publiques à faire preuve de plus de retenue et au respect des lois républicaines, notamment l'article 33 de la Constitution qui consacre le respect des droits de la personne et des associations. Le président du bureau d'Alger de la LADDH évoquera aussi le cas des syndicalistes et défenseurs des droits de l'homme, victimes, selon lui, «de restrictions pour contenir leur activisme». Idem pour les greffiers grévistes dont certains ont été révoqués, d'autres mutés loin de chez eux, dans le but évident de briser leur mouvement, ou encore le mépris total des pouvoirs publics à l'égard de ceux parmi eux qui ont observé une longue grève de la faim, les poursuites judiciaires contre des partisans et sympathisants de syndicalistes accusés de rassemblements illégaux et incitation à attroupement et usurpation d'identité. Me Dabouz citera aussi l'empêchement musclé du rassemblement, le 5 juillet dernier, de jeunes chômeurs pour exprimer leur mécontentement et dénoncer leur situation sociale précaire, outre le cas d'une enseignante de mathématiques en attente d'une réhabilitation dans son poste au lycée Frantz-Fanon d'Alger depuis des années ou encore celui de cette mère célibataire qui vient d'être «expulsée» du taudis à Chéraga qu'elle occupait en compagnie de son fils de deux ans, asthmatique de surcroît, et dont son géniteur refuse la paternité. Un cas qui résume, à lui seul, dira le conférencier, toutes les atteintes aux droits de l'homme.
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