Gestion coupable

L'OCO (Office du complexe du 5-Juillet) est visiblement source de tous les maux. De tous les dangers surtout. Après l'épisode humiliant de la pelouse, place maintenant au scandale de la billetterie. En effet, ce qui devait être une simple opération de vente de billets pour la finale de la Coupe d'Algérie entre les deux voisins, le MCA et l'USMA, a finalement tourné hier à l'émeute. Bilan, 13 personnes blessées dont deux policiers.
Des milliers de supporters des deux camps, furieux de ne pas trouver le fameux sésame pour le big match de mercredi, s'en sont pris aux forces de l'ordre pour exprimer leur colère.
Des scènes de violence ont été observées aux alentours du 5-Juillet pendant toute la journée d'hier, faisant en outre des dégâts matériels considérables. De simples citoyens et automobilistes de passage dans le coin, vaquant à leurs propres préoccupations, se sont retrouvés menacés dans leur intégrité physique par un tel déferlement de violence. Des moments de panique interminables.
Le quartier a été pris en otage par des hordes en furie. A qui la faute ' La direction du complexe Mohamed-Boudiaf, aujourd'hui menée par un intérimaire dépassé par les événements, porte une lourde responsabilité dans ce qui s'est passé hier à Dély Ibrahim pour avoir opté pour un mode de vente des billets aventurier.
Organiser une telle opération dans un seul point de vente, soit au stade, avec un nombre limité de guichets, le même jour, pour un événement aussi populaire, n'est-ce pas là la meilleure façon de convier tout ce beau monde à une véritable 'bataille rangée" ' N'est-ce pas là en fait une démarche clairement insidieuse pour ouvrir grande la porte aux spéculateurs et autres revendeurs de billets qui s'en sont donné hier à c'ur joie... à coups de couteaux et de sabres au vu et au su de tout le monde '
Du reste, les billets ont été revendus illico presto à un prix quadruplé. N'était-il pas plus judicieux d'impliquer les deux clubs dans la gestion de la billetterie et confier cette vente séparément aux deux clubs (chacun son quota) pour justement éviter l'affrontement des deux protagonistes et limiter les fuites vers le marché parallèle au lieu de les mettre à l'écart pour des raisons incompréhensibles ' L'OCO a fait son choix, il doit aujourd'hui en assumer seul la responsabilité !
S. L.
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