GC Mascara - M. Aït Mokhtar Samir (président)

«J’y suis, j’y reste !» Longtemps confiné dans une réserve inexpliquée, le président du Ghali, acculé de toutes parts, par les divers créanciers qui ont bloqué le compte bancaire et la grève générale des joueurs qui à ce jour, (26.03.06) n’ont pas rejoint le club, s’est finalement résolu à dénoncer, par le biais de la presse, les agissements néfastes et la dilapidation des deniers de l’Etat dont est l’objet le Ghali. Et, c’est à cet effet, que M. Aït Mokhtar s’est présenté à la maison de la presse, où, devant un parterre de correspondants, il déversa toute sa rancœur contre ceux qui, selon lui, sont à l’origine de cette situation catastrophique que vit le Ghali et, sans réserve, répondra à toutes les questions dont nous rapporterons celles posées par «La voix de l’Oranie». - Enfin vous vous êtes décidé à parler ? - Je voulais éviter de polémiquer mais maintenant je n’en peux plus du fait que j’en suis arrivé à être hospitalisé, à deux reprises, et ces derniers jours, je ne suis debout qu’à la faveur de perfusion. - Veuillez détailler les principaux problèmes ? - C’est le nombre inexpliqué de dettes émanant de joueurs et de créanciers qui ont présenté des reconnaissances de dettes datant pour certains de plus de sept ans. - Mais avant de prendre le Ghali, vous saviez qu’il était endetté ? - Oui, mais pas à ce point, c’est-à-dire un milliard deux cent millions. - Ce qui veut dire vous n’avez pas pris la peine de lire le bilan financier de votre prédécesseur ? - Exact, mais pour la simple raison qu’on ne me l’a pas remis. - Mais pourquoi ne pas l’avoir exigé lors de l’AGE? - Celle-ci a eu lieu au mois d’août et je ne pouvais l’exiger du fait que la réglementation permettait à l’ancien président une date butoir au 31 décembre. - Mais à ce jour, il ne l’a pas déposé ? - Que voulez-vous que j’y fasse du moment que malgré mes sollicitations, il rechigne à le faire. - Et cela vous pose sûrement problème ? - Bien sûr, car en sus du compte bancaire bloqué dont les 240 millions de centimes de l’APC, tous les sponsors à l’exemple de la Sonatrach ne veulent pas nous octroyer de subvention sans le bilan relatif. - Et qu’avez-vous fait dans ce sens ? - J’ai introduit une plainte tout en demandant une enquête auprès du procureur de la République. - En quoi consiste cette plainte enjointe d’une demande d’enquête ? - Je suis certain que certaines dettes et autres sont empreinte d’usage de faux sur documents, abus de confiance et escroquerie sur contrats. - Quelques exemples s’il vous plaît ? - Des joueurs ont des reconnaissances de dettes dont le montant n’est pas identique à celui porté sur les contrats déposés à la LNF sans omettre des dettes émanant de restaurateurs qui restent inexpliquées et le plus beau c’est que six joueurs de l’équipe actuelle ont contribué à bloquer le compte et veulent que je les régularise. N’est-ce pas aberrant ? - Confirmez-vous que tous les joueurs sont en grève à ce jour ? - Oui, cependant, je pense que les non résidants vont revenir à de meilleurs sentiments, en réintégrant le club. - Et les Ouled bled ? - Ils campent sur leurs positions et je suis absolument sûr qu’ils sont manipulés. - Il se dit que vous allez faire l’impasse sur le déplacement de Bechar ? - C’est faux car je ne suis pas un lâche et je ne ferai jamais cette humiliation à la ville de Mascara qui mérite mieux. - Mais si les joueurs persistent dans leur revendication ? - Ils savent pertinemment que le compte est bloqué, je ne peux les régulariser et c’est pour cette raison qu’on se prépare à faire le déplacement avec les juniors. - Pourtant la quatrième place est en ligne de mire de votre objectif ? - Oui mais Allah ghaleb, c’est à ceux qui se disent mascaréens de se secouer en venant au secours de club qui est l’otage des maquignons. - Ce qui laisse supposer que personne, à part les autorités locales, ne vient en aide au club ? - A l’exception de Hadj Sadji, Medjadj Habib, Benfreha Abdelkader et Hadj Mahi, personne ! - Pourtant, on a eu vent que le groupe d’Oran vous a aidé financièrement ? - Alors, ce n’est que du vent comme vous le dites. - Un dernier mot ? - J’ai été le seul à venir au chevet du Ghali et en récompense, on veut me faire sortir par la petite porte. Mais mes détracteurs se trompent car je ne partirai pas !