Algérie

Fruits et légumes, produits de première nécessité.. La mercuriale s'affole


Où s'arrêtera cette flambée des prix des produits alimentaires de première nécessité ? Telle est la question que ne cessent de se poser les citoyens, notamment ceux à faible revenu qui, chaque jour, constatent, impuissants, que la contenance de leurs couffins rétrécit comme une peau de chagrin. Même si l'argument avancé officiellement se référant au cours mondial des matières premières est pris avec des pincettes au sein des ménages, il n'en demeure pas moins que ces hausses sont jugées trop excessives et que cette version n'est plus convaincante si l'on se réfère à celles enregistrées dans d'autres pays. Quant aux produits locaux, ils restent encore hors de portée des petites bourses. Cependant, une certaine stabilité a été observée pour les légumes, à l'exception de la pomme de terre qui fait encore des siennes. Pour ce cas précis, le prix de détail variant entre 50 et 60 dinars le kilo a fait que certains détaillants commercialisent un produit non conforme à la consommation de par sa couleur verdâtre et de son calibre. Pour la variété dite «désirée», elle se fait réellement désirée, vu qu'au marché de gros, elle est cédée jusqu'à 50 DA. A ce sujet, il est à rappeler qu'à chaque annonce d'une bonne récolte, comme c'est le cas pour celle attendue pour la fin mars, notamment dans la wilaya de Chlef où l'on attend près de 700.000 quintaux, à l'inverse de la même période de 2007 durant laquelle la récolte a été ravagée par le mildiou, les prix connaissent un léger recul en raison des craintes des spéculateurs de voir le marché inondé. Pour les primeurs, ils sont inabordables comme les poivrons proposés entre 100 et 150 DA. Concernant les autres légumes, leurs prix semblent relativement raisonnables avec, cependant, un recul pour le petit pois qui a été cédé jusqu'à 40 DA, alors que l'année dernière, il n'est pas descendu sous la barre des 50 DA. Pour la variété dite «latcha», son prix atteint les 60 DA. Les connaisseurs expliquent cette stabilité par la régression de la demande. Approchée, une ménagère nous expliquera que les besoins hebdomadaires en légumes d'une famille de 6 personnes peuvent atteindre facilement les 2.000 DA. S'agissant des fruits, le moins que l'on puisse dire est que les petites bourses se sont faites à l'idée de s'en passer. Des oranges bien de chez nous sont cédées entre 80 et 110 DA, les autres en provenance du Maroc via les frontières valent autant et les privilégiés iront jusqu'à vous dire que les oranges de Mohammadia ou de Boufarik sont plus délicieuses. La majorité des ménagères se rabattent sur la sanguine, de petit calibre, pour un prix de 40 à 50 DA. Dans certains magasins chics, on trouve même des clémentines d'arrière-saison à 140 DA le kilo. Quant aux poires et pommes du bled et de bonne qualité, elles sont proposées entre 130 et 160 DA le kilo. Pour leur part, les bananes oscillent entre 100 et 120 DA, voire 140 DA. La datte de premier choix reste toujours sur les hauteurs, à 250 DA. Suivons la ménagère chez le boucher et là encore stupéfaction. Le poulet s'est fait des ailes pour atteindre les 270 DA le kilo par pièce et 300 en vrac. La dinde a suivi en atteignant les 400 DA, alors que les escalopes ne sont pas cédées en dessous de 650 DA le kilo. L'oeuf demeure encore cher avec les 9 DA et les appréhensions des aviculteurs sur une montée des prix se sont avérées fondées. Concernant les viandes rouges fraîches, il est à remarquer qu'une certaine stabilité est enregistrée après l'affolement des prix de l'été dernier. De nos jours, un kilo d'agneau en tout-venant coûte 520 DA, alors que le veau atteint les 600 DA. Le congelé est resté entre 400 et 420 DA pour l'ovin et jusqu'à 450 DA pour le boeuf en tout-venant. En revanche, le terminus de l'ascenseur menant les autres produits ne semble pas encore être atteint. La palme revient incontestablement à l'huile de table qui frôle les 200 DA le litre pour celle appelée la raffinée, c'est-à-dire ne contenant pas de cholestérol, alors qu'une autre marque moins connue est cédée à 140 DA. Selon certains commerçants, il s'agit de l'effet boule de neige, étant donné qu'à chaque augmentation de la première, la seconde suit de la même proportion. Le lait en poudre a également connu une ascension en atteignant les 230 DA pour un paquet d'une contenance de 500 gr. Quant au café, en l'espace d'une semaine, le prix a augmenté à raison de 80 DA au kilo. Le sucre a repris son envol après une certaine baisse rappelant le prix d'il y a une année avec 45 DA en raison d'une offre importante suite à un important arrivage. Une fois cette importante quantité écoulée, le prix a grimpé depuis une dizaine de jours pour atteindre les 55 DA. Les autres produits à avoir connu des hausses substantielles sont les produits oléagineux comme la margarine de table ou à tartiner, conditionnée en paquet où en boîte de 500 gr, est écoulée entre 70 et 110 DA, soit une augmentation de 30 %. Les détergents semblent échapper à cette spirale et les ménagères se croisent les doigts pour que ces produits ne connaissent aucune hausse, vu que leurs dépenses pèsent lourd dans le budget familial. S'agissant des légumes secs, leurs prix varient entre 80 et 120 DA, et ce, en attendant la mise sur pied du dispositif en gestation au niveau du ministère du Commerce qui projette d'aligner leur prix moyen à 100 DA le kilo en même temps que celui de l'huile de table qu'on veut ramener à un niveau raisonnable de 450 DA pour une bombonne de 5 litres, dit-on. Enfin, pour les semoules, et en dépit des différentes opérations de contrôle effectuées par les brigades de la direction du Commerce pour faire appliquer les prix en vigueur depuis le début de l'année en cours, semblent être un coup d'épée dans l'eau du fait que le kilo de semoule extra est vendu à 60 DA, alors que le prix fixé est de 37 DA.
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