Algérie

FOCUS-LE CINEMA IRAKIEN



Un Tigre dans le moteur Un village dans le désert du nord de l?Irak. Nous sommes dans les années quarante. La sécheresse est rude, persistante. Un grand nombre de paysans est poussé à l?exode. Demeuré seul avec son fils, un homme ne veut pas partir, ne se résigne pas à abandonner sa terre. Pendant des jours et des nuits, avec son fils, il creuse un puits. L?eau qui jaillit est salée. Les deux hommes se remettent à creuser encore... Tableaux simples, exacts, rigoureux : il s?agit de l?un des 20 films présentés à la 7e Biennale dans la section « Regard sur le cinéma irakien » et certainement l?un des meilleurs : Al Zâmiun (les assoiffés) réalisé en noir et blanc en 1972, par Mohamed Choukri Jamil. Le paysan et son fils désespérés cherchent par tous les moyens à extraire l?eau des nappes souterraines. Mohamed Choukri Jamil avait fait, l?année précédente (1971), un grand documentaire Nostalgie de la terre où il exprimait la même idée, à savoir qu?on peut améliorer la vie, bâtir une nouvelle société irakienne en commençant par changer la vie dans les villages, et pour cela il faut des années de travail quotidien. Nouvelle vague Le fatalisme, les forces contraires du destin, la désintégration des valeurs morales, tout cela est mis face à la détermination, à la force morale des deux héros du film. Parfois, on pense au beau film de Abdelaziz Toalbi, Noua. Mohamed Choukri Jamil a fait d?autres films, hélas peu connus, comme Le mur (1979), La grande question (1982) ou Le cavalier et la montagne (1988). Le cinéaste, Kassem Hawal, qui a réalisé notamment Les marais (1976), affirme que la rétrospective irakienne de la 7e Biennale est une chance unique pour évaluer le cinéma de son pays à sa juste valeur, au plan intellectuel, technique et esthétique. « Peut-être, ajoute-t-il, cela aidera les cinéastes irakiens à répondre à la question que tous se posent depuis la chute du régime : comment aider le cinéma irakien à se remettre sur pied et à se hisser au niveau international ? »


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