Algérie

Financement de l?agriculture



La CNMA opérationnelle début 2006 La banque Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA-Banque) sera opérationnelle début 2006, a révélé son directeur général Djamel Madani. Le Conseil de la monnaie et du crédit a donné son agrément pour la création de cette société par actions, en mars dernier. La CNMA avait bénéficié, en 1995, d?une dérogation pour exercer des activités bancaires. Elle n?est pas autorisée à effectuer des opérations de changes et de commerce extérieur, est-il précisé dans le règlement n°05-02 du 5 mars 2005, modifiant et complétant le règlement n°95-01 du 28 février 1995 portant dérogation en faveur de la CNMA pour effectuer des opérations de banque. Mais, la vocation principale de cette institution reste l?assurance. Elle a également une filière, la Salem, qui finance, à travers la formule du leasing, l?acquisition d?équipements agricoles pour le compte des exploitants agricoles. Ainsi, les activités de cette institution seront séparées. Elle est aussi le principal instrument financier du Plan national pour le développement de l?agriculture (PNDA) avec, à un degré moindre, la Banque de l?agriculture et de développement rural (BADR). En 2004, elle a réalisé un chiffre d?affaires de l?ordre de 3 milliards de dinars. Ce montant représente 8% du chiffre d?affaires national, a tenu à préciser M. Madani. La CNMA-Banque est destinée aux secteurs de l?agriculture, la pêche et l?aquaculture et les forêts. Reste à savoir s?il s?agit de la banque de l?agriculture dont le ministre de l?Agriculture et du Développement rural, Saïd Barkat, a toujours demandé la constitution. Le ministre avait suggéré de spécialiser la BADR, qui avait pour vocation de financer les projets agricoles, ou de créer une institution bancaire qui sera consacrée exclusivement à ce secteur. Il avait annoncé dans l?une de ses déclarations à la presse qu?une banque qui sera entièrement consacrée à l?agriculture sera créée d?ici à 2007. « L?agriculture aura sa banque », avait-il dit. Plus de 100 000 exploitations sont actuellement bancables mais trouvent des difficultés à obtenir des crédits auprès des banques, avait-il indiqué. Le principe du PNDA était d?accorder aux exploitants agricoles des subventions pour la relance du secteur de l?agriculture. Les banques devaient reprendre le relais. Mais celles-ci, visiblement échaudées par le feuilleton de la dette des agriculteurs, continuent à faire preuve d?une frilosité pour financer des investissements agricoles. Malgré le rachat de ces créances, d?une valeur qui dépassait les 40 milliards de dinars, par le Trésor public, les agriculteurs trouvent des difficultés à se faire accorder des crédits bancaires. D?où la décision du département de Saïd Barkat de mettre en place une banque spécialisée pour pallier le faible engagement des banques déjà existantes sur la place financière.



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