Algérie

Festival des films du monde de Montréal



Vibrant cinéma du Maghreb Deux films maghrébins montrés à Montréal marqueront sans conteste le 31e festival des films du monde. Le fond sombre et parfois violent n?empêche pas Morituri, du cinéaste algérien Okacha Touita, montré ici à plusieurs reprises devant des salles combles, de rejoindre les meilleurs classiques du cinéma national, dans une mise en scène vibrante, où Okacha Touita a transposé un roman populaire et Morituri sur l?écran frôle la réussite éclatante. Aux antipodes du thème traité par Touita, le cinéaste marocain Latif Lahlou jette un regard critique sur la condition féminine dans Les jardins de Samira, long métrage en compétition, sans tomber toutefois dans le cliché sur le thème mille fois filmé. Ce film a même un arrière-goût de Lady Chatterley ou de Madame Bovary casablancaise? Sans pathos, on voit Samira belle et jeune, mariée par arrangement à un riche impuissant qui pourrait être son père. On voit alors son étrange man?uvre pour séduire et mettre dans son lit le neveu de la famille qui réside dans la même maison. Elle réussit, bravant toutes les valeurs traditionnelles et morales. Mais cette dérive de liberté ne dure pas longtemps. Les jardins de Samira a obtenu un vif succès lors de la séance de presse, lundi, au cinéma impérial. Le personnage central, Samira, est joué par une étonnante jeune actrice, Sanaâ Mouziane. Lahlou, qui a déjà à son actif plusieurs productions, co-fondateur de la cinémathèque de Tanger, a réalisé une nouvelle ?uvre peu banale qui mériterait certainement de figurer au palmarès. Il y a un axe politique et historique dans le programme du festival de Montréal. L?un des événements ici fut la projection de September Dawn, du cinéaste américain Christopher Cain. Une page sombre de l?histoire des Mormons. Le 11 septembre 1817 (déjà un 11 septembre !), les Mormons ont massacré à Montain Medows des pionniers par centaines, hommes, femmes et enfants, qui venaient de l?Arkansas et s?étaient arrêtés pour se reposer et nourrir leur bétail dans l?Utah.Cette ?uvre jouée par Jon Voight et plusieurs grands acteurs est une réussite époustouflante. Jon Voight a dit qu?il fallait rappeler d?autres guerres de religion de l?Amérique profonde. Un autre film, un documentaire saisissant, pas très joli pour les Etats-Unis, War Made Easy, commenté par Sean Penn, témoigne de l?esprit mensonger des médias américains, poussés par le pouvoir pour qualifier comme justes toutes les guerres américaines, depuis le Vietnam jusqu?à l?Irak. Un récit fort, à la Chomsky, qui a suscité l?attention passionnée au festival.
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