Algérie

Festival de la musique de jeunes de Mostaganem



Les capoeiristes de Sidi Bel-Abbès en pole position La section école de Capoeira, «break dance» de l’association El-Tell participe actuellement au festival de la musique de jeunes à Mostaganem jusqu’au 8 août. Et l’on doit comprendre que cette poussée rageuse de formes de dire et d’expression gestuelles traduit clairement que notre jeunesse à la manière de la génération sixties, veut que «çà change» et ils le clament au monde et fort du haut des scènes. Ainsi Sidi Bel-Abbès est représentée par une dizaines «d’ados» très au courant de ce nouveau jargon et s’impatientent déjà d’en découdre avec un public qui correspond a cet air du temps qu’il faut décrypter. Notre société enfermée dans trop de tabous ne semble pas les «prendre au sérieux», les jugeant dégénérés et marginaux, mais à peine qu’on tend l’oreille, on comprend qu’eux aussi portent en eux une vision sur le monde et ont «des idées». Pour cela, des festivals ou des rencontres permettent de bien cerner leurs «mots» et leurs «danses», même s’ils ont été un peu précédés par le mouvement hippie. Drivée par Djamel Djebbar, cette dizaines de jeunes «capés» ont montré mardi dernier leur savoir-faire et ont même obtenu des ovations méritées... Il y a lieu de noter qu’un petit film vidéo a été réalisé pour faire connaître l’esprit d’un capoeiriste dont le titre à lui seul laisse songeur: «Puce». Produit avec rien, il n’en demeure pas moins que ce film montre que «ces énergies» ont besoin de soutien pour s’exprimer au même tire que les joueurs de foot. Rappelons que la Capoeira nous vient du Brésil, plus exactement motivée par la douleur des esclaves qui, révoltés par le traitement infligé par le maître, ont du se réfugier dans les forêts, s’y installer, construire des villages... C’est alors qu’aux instants de pause, ils reconstituaient comme dans un jeu, toutes les formes de sévices. Ajouté à cela, ils imitaient la mimique animale comme forme de défense ou de combat. Après l’abolition de l’esclavage et en souvenir de cette époque noire, ces gestes et ces chants ont été repris beaucoup plus artistiquement et se sont développés à travers les écoles. Beaucoup reste à faire pour que cet art soit reconnu, il avance à petits pas et le festival de Mostaganem lui est une chance. Ahmed Mehaoudi
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