Algérie

«Faut pas s'leurrer !»


«Faut pas s'leurrer !»
Comme le fait remarquer Brzezinski, le vieux continent, malgré sa puissance économique, «est de facto un protectorat des Etats-Unis. (...) Non seulement l'alliance entre l'Amérique et l'Europe est inégale, mais l'asymétrie de pouvoir entre les deux devrait probablement s'accentuer encore davantage au profit de l'Amérique».
Pour se convaincre de la justesse de cette observation, il suffit de voir avec quel empressement servile, les dirigeants politiques de Londres, Paris et Berlin se précipitent au-devant de leur superpuissance de tutelle pour exaucer ses v'ux avant même qu'elle les ait exprimés. Ce n'est pas encore demain qu'ils contesteront son rôle dominant. Rappel à l'ordre ! Le métier de larbin n'est décidément pas de tout repos, même s'il est parfois très lucratif...Depuis le 11 septembre 2001, on peut constater une certaine évolution au sein de l'Union européenne. Derrière les apparentes divisions et malgré un discours politique tendant à suggérer une volonté d'indépendance vis-à-vis des Etats-Unis, les «élites» de l'UE sont au contraire unanimes à accepter la primauté de Washington. D'autre part, l'UE se livre pieds et poings liés à l'OTAN, qui est elle-même dominée par les Etats-Unis. Elle accepte en outre sans broncher de jouer le rôle que lui imposent les maîtres actuels de l'Amérique dans le cadre de leur nouvelle mythologie. Quand ils tirent un peu trop sur leur laisse, on les rappelle à l'ordre Vrai-faux argument Quand on veut restreindre les libertés et imposer son diktat en toute quiétude, il suffit de brandir le spectre «terroriste» qui de facto justifie toutes les mesures coercitives. Depuis les fameux attentats du 11 septembre, toutes les personnes qui ne possèdent pas la citoyenneté américaine (c'est le cas de trois millions de résidents permanents, de nombreux détenteurs d'un visa provisoire, des visiteurs, touristes, hommes d'affaires, et de tous les autres étrangers, y compris ceux qui n'ont jamais mis les pieds aux Etats-Unis), tous ces gens sont désormais soumis à une législation spéciale, dès l'instant où ils sont soupçonnés de «terrorisme». Au lieu d'être déférés devant un tribunal de droit commun, ils sont passibles d'une cour militaire. Cette «justice» expéditive permet de condamner un suspect à quelque peine que ce soit, peine de mort incluse, à huis clos, sans preuves (des indices ou une dénonciation suffisent), sans avocat et sans appel. Les juges militaires font en même temps office de jurés et prennent leurs décisions à la majorité des deux tiers. Le procès peut avoir lieu aux Etats-Unis ou à l'étranger (par exemple dans une base militaire ou sur un navire se trouvant dans les eaux internationales).


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