Algérie


Fatwa Les savants ont divergé sur le fait de souffler la chahâdah au défunt (talqîn al-mayyit), certains le jugeant obligatoire, d’autres le qualifiant de sunnah. Pourriez-vous clarifier ? De nombreux hadiths rapportent qu’Allah fait vivre le défunt dans sa tombe une vie spéciale qualifiée de barzakhiyyah, durant laquelle le défunt est capable d’entendre, de comprendre et de répondre. Ainsi Abû Dâwoûd et Al-Hâkim rapportent-ils d’après Othmân : «Lorsque le Prophète achevait d’enterrer le défunt, il se tenait devant lui (c’est-à-dire devant sa tombe) et disait : "Demandez le pardon pour votre frère, et demandez qu’il soit raffermi, car il est en train d’être interrogé."Le talqîn n’est ni obligation ni une sunnah, mais cela est recommandé (mustahabb) selon l’avis de nombre de disciples de l’Imâm Achafii et de l’Imâm Ahmad. Cela est détestable, en revanche, chez certains disciples de l’Imâm Mâlik. On rapporte que certains Compagnons pratiquaient le talqîn et ordonnaient qu’on le pratiquât, tandis que d’autres ne le pratiquaient pas. Les savants sont d’avis que le talqîn profite au défunt et qu’il n’y a pas de mal si les gens le pratiquent. Certains savants précisent qu’il est recommandé de souffler au défunt les réponses suite à son inhumation. Ainsi Abou Oumâmah dit: «Lorsque je décèderai, faîtes à mon égard comme le Prophète nous ordonnait. Il disait: «Lorsque l’un de vos frères décède et que vous refermez sa tombe, que l’un d’entre vous se tienne devant sa tombe et dise: "Ô Untel fils d’Unetelle !", il l’entendra mais ne lui répondra pas. Puis qu’il dise: "Ô Untel fils d’Unetelle!», il se redressera en position assise. Puis qu’il dise : "Ô Untel fils d’Unetelle!", alors il répondra: "Renseigne-nous qu’Allah te fasse miséricorde", - mais vous n’en percevez rien. Qu’il dise alors : "Souviens-toi ce avec quoi tu as quitté le bas-monde: l’attestation qu’il n’y a de divinité sauf Allah et que Mohammad est Son serviteur et Son Messager ; et que tu as agréé Allah comme Seigneur, l’islam comme religion, Mohamed comme prophète, le Coran comme guide." C’est alors que Munkar et Nakîr se prennent mutuellement la main et disent : "Allons-nous-en, qu’avons-nous à rester auprès de celui à qui on a soufflé ses arguments?"» Un homme s’enquit: «Ô Messager d’Allah, et si l’on ne connaît pas sa mère?» Il répondit: «Affiliez-le à sa mère Hawwâ’ (Ève): "Ô Untel fils de Hawwâ’!" Cheikh Ahmed Acharbassi


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