Algérie - Revue de Presse

Faire face à la déperdition scolaire


Une rencontre a regroupé hier les ministres de l?Education nationale, Boubekeur Benbouzid, de l?Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, et de la Formation et de l?Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi, au siège du ministère de l?Education. Le débat était centré autour de la restructuration de l?enseignement secondaire général et technologique, son prolongement vers l?enseignement supérieur et l?aménagement d?une voie professionnelle à l?issue du cursus obligatoire (primaire et moyen). L?objectif visé par la mise en place du projet de restructuration consiste, selon les intervenants, à limiter la déperdition scolaire en favorisant toutes les orientations possibles de l?élève. A cet effet, une commission interministérielle a été installée en février dernier. Cela signifie qu?un élève de 9e année qui n?a pas les aptitudes pour aller vers le cycle secondaire peut être orienté vers le technique qui relève du département de la formation professionnelle. « L?ancien système éducatif n?est plus en adéquation avec les besoins actuels. Il est impératif de mettre un terme au lycée à vocation unique portant en la préparation des élèves à l?université », est-il indiqué. Les membres de la commission ont été sommés hier de terminer leur travail le plus vite possible afin de remettre au ministre de l?Education nationale les travaux de leur réflexion au plus tard le 15 janvier 2005. « La réforme du système éducatif ne peut être cohérente que si elle commence du cycle primaire jusqu?à la formation. L?orientation de l?élève doit se faire à partir de la 9e année et il faut laisser le soin à l?élève de choisir sa spécialisation et non à ses parents », dira M. Benbouzid qui a estimé qu?il existe à ce niveau un dysfonctionnement. « Le problème réel qui existe en Algérie est que nous spécialisons les élèves précocement. Nous allons revoir cette méthode de travail. Une démarche inscrite parmi les actions de la réforme du système éducatif », a souligné l?orateur. Selon lui, il faut réaliser deux objectifs, à savoir régler définitivement la question de la déperdition scolaire en créant des passerelles entre les élèves de la 9e année et la formation professionnelle et assurer par là même un avenir aux candidats qui échouent au baccalauréat. « La formation professionnelle est un prolongement du ministère de l?Education nationale », a lancé M. Benbouzid. Par ailleurs, les ministres de l?Enseignement supérieur et de la Formation et de l?Enseignement professionnels ont qualifié la rencontre d?hier d?historique et n?ont pas cessé de remercier M. Benbouzid pour les efforts déployés afin de mener à terme la réforme du secteur éducatif. Dans la foulée, le ministre de l?Education nationale a rappelé la création, à partir de septembre 2005, des lycées d?excellence, et par la suite la réalisation du projet des grandes écoles qui est en voie de finalisation par le ministère de l?Enseignement supérieur. M. Khaldi a soutenu, pour sa part, que la nouvelle politique s?inscrit dans le cadre de la recherche d?une relation fonctionnelle entre les marchés du travail et de la formation professionnelle. Quant à M. Harraoubia, il a indiqué que l?orientation scolaire doit se faire progressivement en tenant compte d?un certain nombre de paramètres dont, notamment, les capacités intellectuelles et les prédispositions pédagogiques de l?élève.
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