Algérie



Raouraoua ne briguera pas un second mandat Mohamed Raouraoua, président sortant de la Fédération algérienne de football (FAF), ne briguera pas un second mandat lors de la prochaine assemblée générale élective de la FAF, prévue le 22 décembre 2005. Cette décision intervient quarante huit heures avant la clôture du délai de dépôt des dossiers de candidature au scrutin du 22 décembre. Interrogé sur les raisons de son retrait de la course à sa propre succession, Mohamed Raouraoua dira : « Je ne suis pas candidat à la prochaine élection pour la simple raison que le climat ambiant et le contexte dans lequel on évolue n?est pas favorable du tout à la poursuite de ma mission. Je suis venu à la fédération pour construire, avec d?autres hommes, un édifice digne de l?Algérie. Malheureusement, les conditions juridiques, matérielles globales et l?absence de respect des normes élémentaires des règles qui régissent l?activité d?une fédération, m?ont poussé à me retirer pour ne pas cautionner ce qui risque d?arriver. Mohamed Raouraoua ne s?accroche pas au poste de président, malgré le soutien et la confiance que m?ont témoignés les membres de l?assemblée générale. J?étais pratiquement président pour un deuxième mandat, si je le voulais. Je constate, à mon grand regret, que les nobles principes du football sont aujourd?hui relégués au second plan. Je remercie tous ceux qui m?ont aidé dans ma tâche au cours des quatre dernières années. Sans eux, rien n?aurait été possible. » Rappelons que, jusqu?à hier, la commission de recueil des candidatures, présidée par Saïd Amara, n?avait enregistré aucun dépôt de dossier de candidature. La décision de Mohamed Raouraoua de ne pas se présenter va, probablement, « débloquer » la situation et délivrer beaucoup d?intentions freinées par rapport à ce qu?allait faire Mohamed Raouraoua. La tutelle, qui n?a pas perdu espoir de « chasser » celui que l?assemblée générale a voté son bilan moral et financier et lui a donné quitus pour sa gestion, va mettre en ?uvre sa stratégie, qui aboutira, inéluctablement, au bannissement du football algérien du concert international et qui, tôt ou tard, sera obligé de revenir à la case départ, en appliquant les statuts actuels qui régissent la FAF. Ce sont les statuts justement qui posent problème. Le ministère de la Jeunesse et des Sports veut imposer, à la hussarde, les nouveaux statuts conformément au décret exécutif 05-405 qui, malheureusement, exposent la FAF aux sanctions de la FIFA. Des fédérations olympiques ont été destinataires, hier, d?un courrier de la tutelle les enjoignant de procéder immédiatement à la mise en conformité de leurs statuts, alors que l?article 48 du décret énonce : « Les fédérations sportives nationales, reconnues d?utilité publique et d?intérêt général, en vertu de l?arrêté cité à l?article 41, sont tenues de mettre leurs statuts en conformité avec les dispositions du présent décret un an au plus tard à compter de la publication dudit arrêté dans le Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire. » Pourquoi cette précipitation, si ce n?est pour provoquer le clash (recherché ?) avec la FIFA. De toute façon, cette dernière a précisé sa position à l?égard de cette question à travers sa correspondance adressée à la FAF, le 28 octobre 2005, où elle précise : « La commission des associations décide de recommander au comité exécutif de la FIFA de ne pas reconnaître les prochaines élections prévues le 22 décembre 2005 pour désigner les prochaines instances de la FAF, si ces élections ne se tiennent pas sur la base des statuts actuels. » A priori, la tutelle ne veut pas que la prochaine assemblée générale se tienne avec les statuts en cours. Elle tient à ce que ses experts, qui représenteront les 30% de l?assemblée générale, soient inclus dans la liste des membres de l?assemblée générale avant que celle-ci ne passe à l?élection du nouveau président. Elle a refusé de communiquer à la FAF la liste des dix experts qu?elle lui demandait. Cette position (tranchée) de la tutelle entraînera, très certainement, l?application immédiate des statuts que la FIFA a adoptés le 19 octobre 2003 à Doha et qui récusent tout membre désigné par une autorité extra-footballistique.





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