Algérie

Extradition de Khalifa



La justice britannique se prononcera le 18 avril Le juge Timothy Workman du tribunal du Westminster a indiqué hier que le tribunal se prononcera le 18 avril sur les requêtes formulées par la défense de Rafik Abdelmoumene Khalifa dans le cadre de la demande d?extradition de ce dernier introduite par l?Algérie auprès de la justice britannique. L?audience d?hier était prévue pour l?examen des arguments présentés par la défense de Khalifa lors de la séance du 11 mars, la première dans le cadre de l?examen de la demande d?extradition de Rafik Abdelmoumene Khalifa, condamné à perpétuité en mars 2007 dans le procès du groupe Khalifa. La défense de Abdelmoumene Khalifa a axé sa plaidoirie sur des aspects de forme autour desquels elle a élaboré sa stratégie, selon des juristes. Lors de l?audience, qui a duré de 10h à 13h en présence de Abdelmoumene Khalifa, la défense a remis en question la compétence du juge à statuer sur la demande d?extradition. Est-ce que Abdelmoumene Khalifa est considéré dans cette affaire en tant qu?accusé ou recherché, s?est en outre interrogé l?avocat de la défense. La partie algérienne rétorque que l?arrêt de renvoi est suffisant pour faire office de mandat d?arrêt, en soutenant que le dossier de demande d?extradition répond aux conditions légales requises en la matière. Pour sa part, le représentant de la partie civile a présenté toutes les preuves qui appuient la requête algérienne tout en rejetant les allégations de l?avocat de l?accusé, selon lesquelles le mandat d?arrêt émis par les autorités judiciaires britanniques comporterait des tares. A travers la succession des audiences consacrées au traitement de la demande d?extradition de Abdelmoumene Khalifa, la défense de l?accusé tente, selon l?APS qui a rapporté l?information, de faire l?impasse sur le fond de l?affaire. Des observateurs imputent cette dérobade au fait que les preuves de l?accusation présentées à la partie britannique sont solides, preuve, ajoutent-ils, que la justice britannique a accepté d?examiner la requête algérienne. Les observateurs rappellent que l?extradition de Rafik Khalifa était programmée pour le 25 septembre 2007 suite au feu vert donné par la justice britannique fin août 2007, mais la défense a fait appel du jugement. Il a été, par la suite, décidé de différer le jugement en appel du procès et d?examiner la demande d?extradition formulée par l?Algérie, officiellement reçue le 26 octobre 2007. Pour nombre de juristes, le collectif de défense de Rafik Khalifa tente de faire valoir « l?aspect humain » de l?affaire arguant que l?extradition de Khalifa pourrait exposer ce dernier à un prétendu risque de ne pas être jugé dans le cadre d?« un procès équitable », ajoutant que le mis en cause a bénéficié d?une assistance judiciaire à travers la désignation d?avocats chargés de sa défense dans le cadre de cette stratégie. Dans ce contexte, l?avocat de Khalifa a affirmé vouloir axer sa plaidoirie lors de l?audience du 18 avril sur l?aspect humain de l?affaire. Le juge Timothy Workman a répondu qu?il statuera sur l?affaire en acceptant ou en rejetant l?argumentaire de la défense, quelles qu?en soient les conditions.
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