Être femme dans la rue
Elle n'est pas délinquante, mais un concours de circonstances a fait d'elle et de ses deux enfants en bas âge des SDF. En effet, K. H., est une jeune femme qui se débrouille comme elle peut pour trouver de quoi nourrir ses enfants. Chaque jour que Dieu fait, elle investit le parvis d'une mosquée de la ville pour se protéger d'éventuelles agressions. Son quotidien est un perpétuel recommencement, avec son lot de déboires. Cela en est ainsi depuis qu'elle a été exclue du centre d'accueil des personnes en détresse de la Place d'Armes. Elle mène une lutte quotidienne dans l'espoir d'améliorer sa condition et accéder un jour à une vie décente, et surtout à la dignité. Son rêve est de pouvoir décrocher un toit. Comme tous les demandeurs de logements, elle se dit confrontée aux affres de la bureaucratie.Sa demande de logement rural ne semble pas aboutir. « Depuis qu'une âme charitable a versé le montant de ma contribution, je suis ballottée entre les services de la wilaya et ceux de la daïra sans rien voir venir de concret », déplore-t-elle. Sans pourtant désespérer, K. H. appréhende « des surprises », d'autant plus qu'elle n'est pas en possession d'un document attestant qu'elle s'est acquittée du paiement de la somme requise. En dépit des conditions de vie dures, elle a décidé d'apprendre à lire et à écrire en intégrant un groupe de jeunes femmes ambitionnant de rompre avec l'analphabétisme, et ce pour mieux connaître ses droits et devoirs. Elle exhibe, non sans fierté, les résultas de ses efforts. Combien sont-elles les femmes de son âge à ne pas être de la fête, ce 8 mars '
Posté Le : 08/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. S.
Source : www.elwatan.com