Etat civil

Un véritable parcours du combattant Tous les bureaux et annexes de l’état civil répartis à travers la commune d’Oran ne sont plus en mesure de répondre convenablement aux attentes du citoyen, lui même pressé par des administrations toujours plus exigeantes quant à la fourniture de pièces et documents officiels.  C’est un véritable cercle infernal que celui de l’état civil auquel aucune solution pratique n’a pu être, jusqu’à l’heure actuelle, mise en place. Bien avant les rentrées scolaire et universitaire, l’ensemble des bureaux d’état civil d’Oran ne désemplissent plus. Cet état de fait ne va pas sans provoquer une anarchie certaine accentuée par un stress permanent que ni les préposés aux guichets et encore moins les citoyens venus retirer leurs pièces officielles n’arrivent à supporter. L’un des bureaux de l’état civil qui connaît une affluence des plus importantes à Oran est sans conteste celui du secteur urbain El-Amir, situé face au consulat d’Espagne. En effet, ce bureau communal très exigu regroupe une bonne partie de la population du centre-ville, ce qui influe négativement sur les prestations fournies par les agents communaux. En début de matinée de ce mercredi, une série de cartes d’identité et livrets de famille de citoyens étaient déposées devant chaque guichet pour marquer la position de chacun d’entre eux dans la chaîne humaine désordonnée mais présente dès les premières heures d’ouverture. Yacine, un jeune venu authentifier des documents exigés pour un dossier d’inscription affirmera «ça fait presque une heure que je suis ici et à chaque fois que je viens, je trouve plein de monde mais je tiens à en finir avec mes papiers aujourd’hui». De son côté, une préposée du dernier guichet et qui semblait moins encombré déclarera «Tous les jours de la semaine, nous sommes exposés à un rythme infernal à un nombre impressionnant de personnes» puis de rajouter «sans oublier, bien sûr, les nuisances continues du bruit auquel nous sommes exposés à longueur de journée». Ceci confirme que les deux parties, citoyens et agents communaux sont tous deux dépassés par cette atmosphère et pour laquelle aucune solution n’a été trouvée. De son côté, le responsable de l’état civil d’Oran précisera que pour alléger les files d’attente, d’autres guichets ont été mis à la disposition des citoyens. Sis à proximité de l’Hôtel de ville, ces guichets permettront de délivrer, selon le directeur, des extraits de naissance du type n°12 dans la même journée. Cela étant, les difficultés et contraintes rencontrées au niveau de tous les bureaux communaux de l’état civil ne peuvent être réglées sur la simple ouverture d’un guichet, mais plutôt par le traitement et une gestion plus réfléchie du problème qui permettront de régler, une bonne fois pour toutes, ces longues files d’attente devant les guichets. Zitouni M.