Algérie

Epandage meurtrier



La moitié de la production mellifère compromise D?après un groupe d?apiculteurs rencontrés à la Chambre d?agriculture de Constantine, l?épandage incontrôlé de pesticides serait cette année à l?origine d?un fort taux de mortalité constatée de visu dans les ruches de la wilaya. La baisse de production est estimée par ces derniers à près de 50 %, voire plus sur certains sites. Un coup dur pour cette corporation, engagée tout au long de cette dernière décennie dans un axe de développement visant à installer ce secteur dans une dynamique de développement par l?augmentation des essaims et la production de miel, ce nectar particulièrement apprécié aussi bien en milieu urbain qu?en milieu rural. Pour ce faire, les différentes campagnes apicoles avaient, selon la direction des services agricoles (DSA) bénéficié de soutiens accordés dans le cadre de plusieurs dispositifs, dont le plan national de développement agricole (PNDA). Depuis, indique-t-on au niveau de la DSA, le nombre de ruches pleines aurait presque triplé, tout comme la production de miel et d?essaims, un créneau jugé fluctuant en raison de son extrême sensibilité aux conditions climatiques, dont l?impact sur la flore mellifère naturelle ou cultivée est déterminant. En outre, au regard de la saturation des capacités mellifères de la wilaya et de la nécessité d?augmenter sensiblement les rendements en miel et en essaims, les services compétents avaient préconisé en 2001 la pratique de la transhumance, une meilleure conduite technique et un encadrement sanitaire plus strict. Ce qui a permis, selon cette source, d?atteindre de bonnes performances avec un rendement moyen estimé à de plus de 9 kg de miel par ruche contre 6,8 kg obtenus lors de la campagne 2002/2003. La production d?essaims aurait, pour sa part, plus que doublé, passant cinq années plus tard de 4 110 essaims à près de 13 000. Dans ce laps de temps, la moyenne de production annuelle de miel est évaluée à 880 quintaux de miel. Mais, avec la menace dénoncée aujourd?hui par les apiculteurs, ne faut-il pas craindre le pire pour la campagne 2007/2008, dont on prédisait pourtant un avenir des plus radieux en référence à des ambitions affichant des scores jamais atteints pour peu que Dame nature y mette du sien ?



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