Algérie

Entreprise de boissons gazeuses de Didouche Mourad: Sans salaire depuis six mois



Sans salaire depuis six mois déjà, la centaine de travailleurs de l'entreprise de boissons gazeuses (ex-BGA), dont l'unité de production se situe au niveau de la commune de Didouche Mourad, se trouve confrontée à une situation désespérante à l'approche du Ramadhan. «Nous sommes à quelques jours du début du Ramadhan, et l'on ne voit rien venir, aucune lueur d'espoir pour percevoir nos salaires», s'est lamenté un groupe de travailleurs rencontré, hier, au siège de l'union de wilaya UGTA. Un syndicaliste ajoutera que «les travailleurs font face à un silence total, aucune réaction de nulle part n'a été manifestée pour nous donner des éclaircissements sur notre sort». Le chargé des conflits socioprofessionnels au sein de l'union de wilaya nous apprendra pour sa part que «le syndicat a saisi toute la hiérarchie à propos de ce problème, mais jusqu'à l'heure actuelle, c'est le black-out, laissant la porte ouverte à toutes les suppositions».

 Notre interlocuteur soulignera qu'un plan social était en phase de pourparlers entre la direction et le partenaire social, afin de réduire les charges de l'entreprise, mais le processus en cours a été subitement bloqué et l'usine fermera ses portes, mettant sur le carreau son personnel, et ce malgré toutes les capacités de production qualitative dont elle jouit auprès de la clientèle. D'après un cadre de l'entreprise, le directeur n'ayant pu être contacté, «la SGP agro-alimentaire a procédé à la fermeture de l'usine à cause de ses lourdes créances, et pour la voir reprendre ses activités, il faudrait préalablement régler cette lourde facture, sinon l'ouverture de son capital au privé ou carrément sa vente sont des options inévitables».

 En tout cas, les travailleurs attendent avec impatience une solution, et le plus tôt sera le mieux. «La plupart des travailleurs se sont inscrits sur les listes des démunis pour prétendre au couffin du Ramadhan et aux trousseaux scolaires, dira d'un air offusqué un syndicaliste, alors que l'outil de production, des machines modernes et performantes, est livré à l'usure du temps.»


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