Algérie

Entrée en activité de deux stations-service Naftal à Relizane Enfin du carburant sur l'autoroute Est-Ouest !



Entrée en activité de deux stations-service Naftal à Relizane                                    Enfin du carburant sur l'autoroute Est-Ouest !
Ces deux stations au design moderne sont opérationnelles depuis le 1er décembre et ont chacune une capacité de stockage de 30 m3 de GPL.
La hantise de la panne sèche ou les longs détours afin de s'approvisionner en carburant ne guettent plus les usagers du tronçon ouest de l'autoroute Est-Ouest depuis l'entrée en fonction des deux stations-service appartenant au groupe Naftal. Situées à une vingtaine de kilomètres de la ville de Relizane, sur le territoire de la commune de Yellel, de part et d'autre du tronçon routier, les stations jumelles sont opérationnelles depuis le 1er décembre dernier, a-t-on appris auprès de la Direction de l'énergie et des mines de Relizane. Une entrée en activité 'sans tambour ni trompette', puisque Naftal a mis en fonction ces stations sans attendre une hypothétique visite d'un officiel pour inaugurer le projet livré par la GCB (société nationale de génie civil et bâtiments, une filiale de Sonatrach). 'Une saine décision de gestionnaires soucieux de rentabiliser au plus vite un investissement coûteux', estime-t-on du côté de l'administration locale de la wilaya de Relizane.
Ce 'pragmatisme' s'est, d'ailleurs, avéré judicieux, étant donné que les deux stations ont contribué de manière certaine, aux dires de nombreux automobilistes, à atténuer, aux niveaux local et régional, la pénurie de carburant qui a frappé de plein fouet, l'ensemble des wilayas de l'ouest algérien, à la fin de l'année écoulée. S'étalant sur une superficie de 12 hectares chacune, les 2 stations emploient un effectif de 44 employés et ont chacune une capacité de stockage de 30 m3 d'essence normale, 60 m3 d'essence super, 60 m3 d'essence sans plomb, 160 m3 de gas-oil, et 30 m3 de GPL, selon une fiche technique fournie par la DMI de Relizane. Lors de notre déplacement sur les lieux, nous avons pu constater de visu que le jugement véhiculé par la vox populi à Relizane qualifiant de 'réalisation digne des standards internationaux' n'était pas dénué de fondement. Habillage en aluminium au design moderne, oriflammes jaunes aux couleurs de l'entreprise, déployés au vent, espaces verts en cours de finition'
Force est d'avouer que la première station-service ouverte sur l'autoroute Est-Ouest 'en jette un max !' et ne dépare aucunement ce qu'aucuns qualifient de 'projet du siècle'. Autre surprise agréable pour l'usager 'lambda' des stations-service locales au personnel dépenaillé, en combinaison graisseuse, le fait que l'ensemble des employés de la station est impeccablement habillé de tenues de travail réglementaires. Chaque station est pourvue, en outre, d'une dizaine de volucompteurs imposants pouvant fournir, chacun, indifféremment, tous les types de carburants, peints de couleurs vives évoquant plus les fameux 'bandits manchots' des casinos que nos bonnes vieilles pompes à essence d'antan.
Ajouter à cela un parking, de vastes aires de repos, un bloc de bâtiment gris anthracite aux larges baies, comprenant un local commercial (non opérationnel), le bureau du chef de station, une salle de prière, des salles d'eau à l'appareillage encore fonctionnel et surtout propres, un distributeur automatique de billets de banque, un distributeur de boissons et un autre de gâteaux et friandises. Si les travaux de terrassement et de maçonnerie ont été effectués par la GCB, l'habillage de la station sud a été confié à une entreprise turque, alors que celui de la station nord a échu à deux sociétés privées algériennes, a-t-on appris sur place. Lors de notre arrivée sur les lieux, deux jeunes ouvriers juchés sur un échafaudage étaient affairés à recoller des panneaux d'alu sur une partie de la façade. 'Lors des dernières intempéries, la façade en a pris un coup ! Les panneaux posés par les sociétés locales ont été emportés par une rafale de vent, nous souffla un pompiste goguenard. Ceux posés par les Turcs n'ont pas bougé d'un pouce !'.
Si l'abord des simples employés s'est avéré facile, le contact avec leurs supérieurs hiérarchiques nous a réservé une mauvaise surprise. Le chef de station refuse poliment, mais fermement, de nous livrer la moindre information. 'Adressez- vous à notre direction générale à Chéraga, ou à notre direction régionale à Chlef. Il nous est formellement interdit de communiquer avec la presse. Même une équipe de l'ENTV a dû patienter pendant 4 heures avant d'obtenir l'accord de la direction pour effectuer son reportage', nous a-t-il répondu. Un automobiliste qui avait assisté à la scène n'a pas pu s'empêcher de manifester sa stupéfaction au chef de station. 'On n'est quand même pas en Corée du Nord ! Pourquoi tant d'opacité ! Ce n'est pas une centrale nucléaire ! En fin de compte, vous ne vendez que de l'essence !' Faisant contre mauvaise fortune bon c'ur, nous avons décidé de téléphoner à la direction régionale de Chlef afin de solliciter auprès d'un responsable la fameuse autorisation.
Le comble de la paranoïa et du ridicule fut atteint, quand notre interlocuteur accueillit notre demande d'autorisation par un tonitruant 'hadi mamnouâa !' (C'est interdit !). Les seules informations, que le chef de station consentit à nous livrer 'au compte-gouttes', se bornent au fait qu'au plus fort de la dernière 'panne sèche' qui a affecté l'ouest algérien, les deux stations n'avaient souffert d'aucune rupture de stock. 'Les automobilistes venaient d'Oran (située à une centaine de kilomètres), pour s'approvisionner chez nous !'.
Il déplora également 'le manque de civisme de certains usagers qui, en seulement un mois d'activité, ont trouvé le moyen de vandaliser certains équipements, notamment au niveau des sanitaires'. Reste à espérer, pour conclure, qu'une entreprise de l'envergure de Naftal adoptera, un jour, une stratégie de communication digne de son rang et de l'importance de ses investissements, libérant, de ce fait, la 'parole' de ses employés'
M. S.
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