Algérie

Entre 1989 et 1999, près de 700 titres ont disparu en dix ans !



L?ouverture démocratique de 1990 a été accompagnée d?un foisonnement sans précédent de titres d?information et d?opinion. Ces derniers ont permis, il faut le dire, la naissance d?un paysage médiatique pluriel, une occasion pour tous les courants qui animaient la scène politique nationale de s?exprimer librement. Mais peu de journaux ont pu survivre dans le climat de crise et de violence qui a marqué l?Algérie durant cette période. Tandis que l?intégrisme assassinait les journalistes, le pouvoir fermait les journaux. A chacun son diable ! Certaines publications ont quitté les kiosques après des imbroglios juridiques et un enchevêtrement de procès. D?autres - les publications partisanes - n?ont pas résisté aux soubresauts qui ont secoué la classe politique, notamment durant les années du terrorisme. Beaucoup d?autres, enfin, ont disparu à la suite d?une asphyxie financière. Les observateurs de la scène médiatique estiment, en ce sens, que quelles que soient les raisons pour lesquelles un titre de presse cesse de paraître, c?est un espace de liberté qui se ferme. Pour tout, sur les 823 titres créés entre 1989 et 1999, seuls 129 paraissaient encore en 2001, soit 694 publications disparues. Le professeur Belkacem Ahcène Djabellah qui a réalisé cette étude, a remarqué qu?il y a 75 naissances pour 63 décès annuellement, et 12 survivants par an, soit un taux de réussite très faible, de 14 % à 17 %. « Depuis 1999, le taux de mortalité a baissé certes, mais les risques restent toujours aussi grands », a-t-il observé.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)