Algérie

Enjeux d'une crise (IV)


Enjeux d'une crise (IV)
Sur l'intervention occidentale occulte en Ukraine russophone (Blackwater et autres forces spéciales), Paul Craig Roberts écrit : «Washington et ses marionnettes de l'UE, qui proclament leur soutien à l'autodétermination, ne soutiennent celle-ci que lorsqu'elle peut-être manipulée à leur profit.En conséquence, Washington oeuvre à se débarrasser de l'autodétermination en Ukraine orientale. C'est un grave dilemme pour Poutine. Son approche profil bas a permis à Washington de saisir l'initiative dans cette région. Les oligarques Tarouta et Kolomoïski ont été mis au pouvoir à Donetsk et à Dniepropetrovsk et sont en train de faire arrêter des Russes et de commettre des crimes indescriptibles, mais vous ne l'entendrez jamais dans les médias occidentaux. La stratégie de Washington est d'arrêter et de mettre six pieds sous terre les leaders des sécessionnistes, de façon à ce qu'il ne reste plus aucune autorité pour demander l'aide de Poutine et l'intervention de la Russie... Si Poutine laisse Washington s'emparer des provinces orientales russes de l'Ukraine, il aura alors démontré une faiblesse que Washington va exploiter. Washington exploitera cette faiblesse au point qu'il forcera Poutine à faire la guerre. Et cette guerre... sera nucléaire.» Pour montrer qu'il est «raisonnable» et «responsable», Poutine choisit l'immobilisme face à l'agression quotidienne. Et pourtant, s'il faisait en Ukraine ne serait-ce que le quart de ce que font les pays de l'OTAN, tout serait différent. Sans envoyer de troupes, il pourrait aider matériellement et militairement les insurgés. Et aussi politiquement, en cessant de frayer avec ceux qui veulent sa perte, en arrêtant de se justifier bêtement chaque fois que l'Occident l'accuse, en mettant fin à la fiction de la fédéralisation et de la nécessaire unité de l'Ukraine dans le respect de toutes les... bla-bla-bla... (des mots d'ordre dépassés et démobilisateurs), en contrant les «sanctions» occidentales comme il l'avait promis, en réagissant comme il se doit dans l'affaire du gaz et de la dette ukrainienne. Quand on recule constamment pour «prouver» qu'on ne se laisse pas provoquer, on donne à l'adversaire (à l'ennemi) la victoire qu'il serait bien incapable de remporter de ses propres forces. Poutine ne s'en tirera pas en sacrifiant le Donbass et Odessa. Washington et ses vassaux exigeront ensuite la «restitution» de la Crimée, l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, le retrait de Transnistrie, etc. etc... Premières retombées concrètes de la politique aberrante du Kremlin : primo, le nouveau «ministre de la Défense» de la junte (un général) promet pour bientôt «un défilé de la victoire dans la ville ukrainienne de Sébastopol». Secundo, à Kaliningrad, enclave russe coincée entre la mer Baltique et les colonies européennes de Pologne et de Lituanie, les fascistes ukrainiens du Maïdan commencent à affluer (RIA Novosti). Des signes de séparatisme, discrètement encouragés par Berlin, ne devraient pas tarder à se manifester. Et dans cette ancienne ville allemande de Königsberg, séparatisme signifie rattachement à la mère-patrie germanique. Ou du moins, puisqu'il n'y a plus de «patries» en 2014, absorption par le conglomérat apatride de Bruxelles. (suite et fin)


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