Algérie - Revue de Presse

En présence de personnalités nationales et étrangères: Ben Bella inhumé hier au cimetière d'El Alia





Alger s'est réveillée ce vendredi, jour de l'enterrement de Ahmed Ben Bella, premier président de l'Algérie indépendante, sous une pluie battante qui n'a pas cessé depuis les premières heures de la soirée de jeudi.

Une activité en berne, en ce 3e jour de deuil décrété pour huit jours, a été constatée tout au long de la matinée. C'est un des rares jours où l'autoroute était pratiquement déserte. Très peu de bus osaient le déplacement vers le centre de la capitale.

«Les gens ont évité les déplacements, pas seulement à cause de la pluie, mais ils savent que la circulation sera très réduiten, en raison des funérailles de l'ancien président Ahmed Ben Bella», affirme un chauffeur de bus, reliant Reghaïa à Alger.

Dès les premières heures de la matinée l'accès au tronçon de la RN5, menant vers le cimetière El-Alia, de Mohammedia (Cité Radieuse) à Bab Ezzouar (Cité Rabia Tahar), était coupé à la circulation. Les autobus étaient orientés vers l'autoroute, très fluide en ce jour. Dans le sens inverse, les bus en provenance de Tafourah vers Boumerdès ne pouvaient pas revenir sur Bab Ezzouar. Le seul point d'entrée à la RN5 était la bretelle d'El Hamiz.

Des véhicules de police étaient parsemés tout le long de l'axe reliant la Cité Radieuse à la Cité Rabia Tahar, sous très haute surveillance. Les camions citernes de l'Office national d'assainissement (ONA) procédaient à la vidange des bouches d'égouts, et les services de la société Asrout (Epic) à des travaux de colmatage de nids de poules. Même les véhicules des riverains étaient interdits de circulation. Seuls les piétons étaient admis à y circuler, dans la matinée, car dès 13h la voie a été totalement fermée. Après la prière du vendredi, c'est au tour de l'autoroute d'être fermée à la circulation, au moment du passage du cortège funèbre qui est arrivé au cimetière El Alia vers 15h.

Le cortège funèbre qui s'est ébranlé du palais du Peuple a emprunté la rue Didouche Mourad, la Grande-Poste, le boulevard de l'ALN pour arriver au cimetière El Alia. Le corps du défunt, drapé de l'emblème national et porté par des éléments de l'Armée nationale populaire (ANP), a été déposé au Carré des Martyrs, sous un chapiteau érigé pour la circonstance. Après la prière à la mémoire du défunt et l'oraison funèbre prononcée par le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbès, il a été procédé à la mise sous terre de la dépouille mortelle.

Des centaines de personnes accompagnaient la dépouille de Ahmed Ben Bella à sa dernière demeure. Des membres de la famille du défunt, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, accompagné de son homologue tunisien, Moncef Marzouki, de l'ancien président Chadli Bendjedid et de Liamine Zeroual, ainsi que le Premier ministre Ahmed Ouyahia, et ses homologues de Tunisie, du Maroc et de la Mauritanie, étaient aux premiers rangs. Suivis des ministres du gouvernement Ouyahia, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité à Alger.

Selon une dépêche AFP, la France devait être représentée par Xavier Driencourt, son ambassadeur en Algérie. A noter que la France n'a pas réagi officiellement à l'annonce du décès de Ahmed Ben Bella. La seule réaction enregistrée est celle du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, en réponse à des questions de journalistes, lors d'un point presse. «A l'invitation des autorités algériennes, les ambassadeurs en poste à Alger sont invités à participer aux cérémonies, en hommage au premier président de l'Algérie indépendante. La France sera donc représentée, à ces obsèques, par l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt», a déclaré Bernard Valero, cité par l'AFP. «A la question de savoir pourquoi la France n'avait pas réagi officiellement à la mort de Ben Bella, comme elle le fait régulièrement, à l'annonce du décès d'un ex-chef d'Etat étranger, le porte-parole n'a pas répondu», ajoute l'AFP. A noter aussi que le candidat socialiste à la présidence française, François Hollande, a salué la mémoire de Ben Bella, affirmant qu'il «restera, pour les Français et pour les Algériens, l'un des symboles d'une étape historique décisive (des) deux pays».


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