Algérie

En finir avec l'anarchie



En finir avec l'anarchie
C'est devenu récurrent : qu'il pleuve ou qu'il fasse beau, les prix des produits de large consommation restent à la merci des intermédiaires avides du gain facile. Depuis quelques jours, les prix des fruits et légumes et d'autres produits alimentaires repartent à la hausse. Sans raisons valables, les consommateurs sont pris à la gorge et les mécanismes mis en place par l'Etat pour réguler le marché ont du mal à s'imposer dans un secteur où l'informel s'est enraciné et s'est fait des fortunes des années durant. L'exemple de la pomme de terre est édifiant. Voilà une semaine seulement, le tubercule était vendu à moins de 40 dinars, alors que dans les champs, les fellahs le cédaient à dix dinars, voire moins. Comment et par quelle magie le prix a-t-il grimpé pour atteindre, présentement, les 70 dinars ' L'Etat, à travers ses structures spécialisées, a décidé de déstocker quelque 60.000 tonnes de ce tubercule dans le but de réguler le marché et faire face à ce que l'on appelle « la période de soudure » qui intervient entre deux récoltes. En principe, les prix devraient revenir à des niveaux plus ou moins logiques dans quelques jours, mais force est de constater que les intermédiaires ont réussi à imposer leur diktat. Ces intermédiaires, qui revendent de tout et qui savent flairer les bonnes affaires, régulent à leur façon le marché, au point où ils parviennent, parfois, à créer la pénurie en vue d'en engranger les dividendes. Souvent, les produits agricoles n'arrivent même pas aux carreaux des rares marchés de gros en activité. Tout se vend dehors, en marge de la légalité et de la logique. Même les transporteurs sont devenus, par la force des choses, des intermédiaires, empochant des marges conséquentes. Que ce soit pour les produits agricoles, les viandes, le poisson, pour ne citer que ces produits, les marges engrangées par tous les intervenants seront au final supportées par le consommateur. Même s'il est vrai que l'Algérie manque de structures de stockage et de marchés de gros à même de prendre en charge la production nationale et de prévoir les périodes de baisse de production, il est aussi vrai que le régulation du marché gagnerait à être plus efficace, en éliminant tous les parasites qui gravitent autour du circuit qui lie le producteur au consommateur.


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