En attendant le marché de Oued El-Had

Les opérations visant à éradiquer les marchés informels éparpillés un peu partout à travers la ville n'ont jamais réussi à mettre un terme à ce phénomène. En effet, lorsqu'un marché est rasé au bulldozer dans un endroit, il en repousse un autre plus grand un peu plus loin. Le cas le plus édifiant est celui de Oued El-Had, où se retrouvent tous les jours quelque deux cents vendeurs informels qui s'installent au gré des espaces disponibles, sur un immense terrain vague. Il y a cinq ans environ, ce marché, constitué d'une centaine de baraques, a été rasé par les autorités, avec à la clé une promesse de reconstruction d'un nouveau marché, plus spacieux et doté de commodités. Tout de suite après le recensement effectué par les services de l'APC, les engins sont entrés en action pour la démolition. Mais ne voyant rien venir, des jeunes ont vite fait de réinvestir le terrain. Depuis, ils sont près de 200 commerçants informels, qui proposent tout ce qui est possible de proposer à des clients. Des téléviseurs d'occasion, à la friperie, aux fruits et légumes, le tout au milieu d'une foule nombreuse qui déambule à l'entrée d'une cité aux constructions hétéroclites. Du côté de la mairie, c'est le statu quo au service chargé de la réorganisation des marchés du genre: le dossier, bien qu'ancien, ne semble pas être une des priorités et il sera étudié plus tard, nous dit-on.