Emballages pour produits alimentaires
Les plasturgistes au pied du mur Initiée dans le cadre de la normalisation des emballages en plastique destinés aux produits alimentaires, particulièrement les fameux sachets noirs, une réunion a regroupé au siège de la direction du commerce de la wilaya de Constantine, trois opérateurs plasturgistes et des distributeurs en gros sous la houlette du directeur de l?environnement et des membres de la commission en charge de la mise en ?uvre de ce dispositif qui repose essentiellement, en l?état actuel des choses, sur la sensibilisation des producteurs aux nouvelles dispositions réglementaires régissant ce créneau. Dès lors, ces derniers doivent se conformer, une fois leur ancien stock épuisé, aux nouvelles caractéristiques techniques de la matière première utilisée qui exigent que celle-ci soit vierge, non recyclée, non régénérée et sans pigment. L?exigence des normes de traçabilité a été mise en exergue, notamment l?inscription sur les emballages en plastique des composants utilisés ainsi que la raison sociale du producteur, de façon à remonter une filière en cas de non-respect des normes prévues par la réglementation en vigueur. A l?appui d?analyses pointues effectuées sur l?inévitable sac noir dans les laboratoires d?assistance à la qualité domicilié aussi bien au niveau national qu?à l?étranger, analyses confortées par des universitaires es qualité dans ce domaine précis, on soutient que l?ambiguïté n?est plus permise à ce sujet et que dorénavant c?est la santé publique qui est en jeu. Il est intéressant de noter que les producteurs eux-mêmes admettent dans leur majorité les arguments scientifiquement prouvés de la nocivité et de la toxicité des composants chimiques entrant dans la fabrication des sachets noirs. Le premier argument avancé souligne « une forte concentration de plomb dans le processus de fabrication à raison de 78,11 mg de plomb par kilogramme de plastique, d?où le risque d?une élévation importante de ce composant dans le sang et, de cause à effet, ce taux peut entraîner une maladie grave appelée saturnisme, source de troubles psychomoteurs importants, notamment chez les enfants, et ce par un effet de migration vers les denrées alimentaires transportées dans le sachet. » Les analyses de ce produit auraient mis également en exergue la présence de chrome, de sels de cobalt, de cuivre et d?arsenic. Rien que cela ! De quoi donner des frissons à la seule pensée que, durant des décennies, le sac noir à été le compagnon inséparable de la ménagère. Le doute n?est plus permis sur cet aspect précis, précisent les laboratoires en charge de ce dossier brûlant où l?impact négatif du sachet noir sur l?environnement est également mis en relief, à l?instar de certains rejets issus des industries de transformation des plastiques qui se sont avérés très polluants pour l?écosystème dans la mesure où ils ne seraient pas traités. Selon cette même source d?informations, le sac noir et les autres matières plastiques synthétiques n?étant pas biodégradables, ils ne se décomposent pas au fil du temps, et, de ce fait, « ils contaminent les sédiments contenus dans nos sols par un phénomène d?infiltration insidieux. » Par un autre effet d?entraînement, cet auxiliaire incontournable de la ménagère contamine également la chaîne alimentaire via sa consommation dans les décharges par les bovins et en particulier quand il s?agit de vaches laitières.
Posté Le : 10/04/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ahmed Boussaid
Source : www.elwatan.com