Algérie

Elle se présente comme une compagnie aux normes Une nouvelle desserte pour Aigle Azur



Aigle Azur s'est employée, ce week-end, à renvoyer l'image d'une société en «croissance» et d'un transporteur aux normes de sûreté et de sécurité. La direction de la compagnie a choisi la traditionnelle période de clôture de l'exercice des comptes des professionnels de l'aérien pour se livrer à un exercice de communication. Devant une quinzaine de correspondants de la presse algérienne à Paris et de journalistes des médias parisiens, son Directeur général a dessiné, à coup d'indicateurs, le portrait d'une compagnie «en plein envol», en dépit de la flambée du pétrole qui pèse sur les coûts du secteur. A une différence près, la compagnie s'achemine vers un chiffre d'affaires de l'ordre de 280 millions pour l'année 2007. «C'est un indicateur significatif de l'évolution d'Aigle Azur», souligne, la mine réjouie, Meziane Idjerouidène. Depuis bientôt deux ans, ce jeune universitaire de 28 ans préside aux destinées de la compagnie familiale, en laissant son père, Arezki, se concentrer sur le groupe Gofast et ses neuf filiales. A l'appui de son argumentaire, Meziane Idjerouidène rappelle le volume du chiffre d'affaires de la compagnie à sa reprise au printemps 2001 par Gofast : à peine neuf millions d'euros. «Au seuil de 2008, nous alignons une flotte de 11 appareils 100 % Airbus contre un seul aéronef de l'ancienne génération en 2001". Annoncé dans le plan de développement, le 11e appareil, un Airbus de type A319, prendra sa place sur le tarmac de l'aéroport d'Orly - base opérationnelle de la compagnie - à la fin du mois. Aux côtés d'autres appareils - des A319, A320 et A321, il est appelé à assurer la prise en charge d'un réseau «dessertes» en hausse constante. En témoigne la mise en place, depuis mercredi dernier, d'un vol hebdomadaire Mulhouse-Sétif. Cette nouveauté s'ajoute au Paris-Bamako (bi-hebdomadaire), au Paris-Faro (Portugal, hebdomadaire) et au renforcement de la ligne Paris-Rabat par un troisième vol quotidien. Le Mulhouse-Sétif porte à trois le nombre d'escales algériennes desservies depuis cette ville de l'est de la France. Air Algérie avait, de par le passé, ouvert une liaison provisoire pour soulager la demande en période de pointe. Aigle Azur a choisi d'en faire une terre de décollage permanent, en ouvrant un Mulhouse-Alger et un Mulhouse-Constantine. A mesure des ouvertures, la compagnie privée française a conforté sa présence sur le ciel franco-algérien. Aujourd'hui, Aigle Azur relie la France (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Lille et Mulhouse) à pas moins de treize escales algériennes : Alger, Oran, Tlemcen, Chlef, Béjaïa, Constantine, Annaba, Sétif, Biskra, Djanet, Tamanrasset et Hassi Messaoud. Avec une moyenne de 462 vols par semaine pendant la période de pointe (fin juin et début septembre) et 308 vols entre mars et début juin, Aigle Azur jouit de bonnes positions sur le marché franco-algérien de l'aérien. Meziane Idjerouidène estime à environ 42 % les parts de sa compagnie. 80 % des billets émis par les dessertes France-Algérie sont vendus en France, le reste l'étant en Algérie. En venant à la rencontre des médias, Meziane Idjerouidène n'ignorait pas qu'il allait être interrogé sur les désagréments que sa compagnie aurait connu ces dernières semaines. Selon le journal en ligne «Tout sur l'Algérie» qui dit s'appuyer sur les «témoignages et écrits de passagers», des appareils de la compagnie auraient été confrontés à des «problèmes techniques». Ces impondérables se seraient traduits par des perturbations dans le programme des vols vers et en provenance de l'Algérie, selon la même source. Aigle Azur a décidé de poursuivre le journal en ligne en justice. Elle réclame 100.000 euros de dommages et intérêts. Sans citer nommément le journal en ligne, la direction de la compagnie lui oppose la chaîne de contrôles et d'audits imposés par les autorités sectorielles françaises et la certification IOSA attribuée par l'IATA, l'Association internationale de l'aviation civile. En tant que compagnie aérienne française, «nous sommes soumis à un audit permanent de la part des services spécialisés de la DGAC», la Direction générale de l'Aviation civile française. Périodiquement, précise le patron d'Aigle Azur, des experts de cet organisme procèdent, au siège et sur le terrain aéroportuaire, à des contrôles sur toute la chaîne technique. Compagnie dûment agréée, Aigle Azur obéit «scrupuleusement aux standards internationaux» dans le domaine de la sûreté et de la sécurité. «Si on n'applique pas les règles en la matière, on n'a pas le droit de voler. C'est tout simple».





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