Algérie

Elections législatives du 17 mai


Le FFS confirme officiellement son boycott Le Front des Forces Socialistes (FFS) a officiellement annoncé sa décision de boycotter les prochaines élections législatives du 17 mai prochain. Selon la résolution politique qui a sanc-tionné les travaux de cette session, le plus vieux parti de l’opposition a clairement annoncé qu’il a «l’honneur, la liberté et le privilège d’annoncer sa décision de non participation au prochain scrutin législatif», afin de n’être «ni otage ni complice de la normalisation à l’algérienne». Aussi, le FFS a indiqué qu’il adoptera un «boycott actif» avec ses partenaires traditionnels qui se traduira sur le terrain par une campagne électorale de proximité à l’effet de se démarquer de cette «mascarade». La lettre adressée aux membres du Conseil national par leur leader, Hocine Aït Ahmed, a beaucoup pesé dans leur choix final et confirmé ainsi cette option qui était déjà dans l’air depuis quelques temps. Selon Aït Ahmed, «le 17 mai (jour de l’élection) s’annonce déjà comme une messe qui fête Zawadj el moutaa». Les arguments développés par l’actuelle direction du parti, pour justifier leur boycott, se résument, selon la déclaration finale, à la «restauration du régime et sa sophistication, au caractère conservateur du régime politique et au projet élitiste et violent à l’intérieur». La résolution ajoute, par ailleurs, que l’ouverture économique et le statu quo politique «résument la stratégie du pouvoir» pour conserver l’hégémonie politique interne faite de «reniements des idéaux fondateurs du mouvement de libération nationale». Le FFS constate qu’aujourd’hui, tant dans le domaine politique qu’économique et social, «la situation est plus qu’inquiétante» tandis que la corruption constitue, selon le parti, «le véritable ciment des clans au pouvoir». La décision de boycotter ces élections a été «largement débattue» au cours de la journée de vendredi, a indiqué pour sa part, Karim Tabou, le chargé de l’information lors de la conférence de presse organisée, hier, au siège du parti. Celui-ci a ajouté que «toutes les options ont été avancées mais la tendance lourde du boycott l’a emporté». Selon le conférencier, deux arguments récurrents ont fini par convaincre les militants de ce choix «difficile». Primo, il n’existe pas d’élections sérieuses, toutes les élections ont été falsifiées et enfin il est clairement établi que 70% de la population ne votera pas». En réponse à une question sur le fait que le parti a décidé de boycotter ces élections, en raison de la non tenue de son congrès, le premier secrétaire du parti, Ali Laskri, a répondu que son parti «n’est pas tenu» par cette condition, du reste exigée par le ministère de l’Intérieur, car, dira-t-il, le «congrès du FFS aura lieu sans pression». Le porte-parole, Karim Tabou, ajoutera que son parti «n’ira pas tenir un congrès administratif sur injonction pour négocier des quotas»Â et que «quelles que soient les difficultés, le FFS prendra le temps qu’il faut pour aller vers un congrès politique». Saïd Farhi



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