Algérie - Azizi Abdellah

Einstein et les Arabes : un complexe d’infériorité pérenneet de l’auto-flagellation ?



Le chroniqueur d’un quotidien indépendant (respectable et respecté) a pris pour habitude de fouiller, voire de compulser quelques médias du monde arabe, en particulier ceux du Moyen-Orient, pour y dénicher des histoires croustillantes autant que divertissantes, qui constituent la trame de ses chroniques et ce, au grand plaisir de ses lecteurs.


Il est vrai que les vicissitudes politiques et politiciennes du monde arabe constituent un gisement inépuisable de «ces choses-là» pour qui s’en donne la peine et le temps pour s’y consacrer. Mais cette fois-ci, il s’agit de propos qui interpellent tous «les Arabes» puisqu’il s’agit de leur dignité qui est malmenée sans ménagement. Il faut dire hélas, qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé : «les Arabes» qui s’insultent de la sorte laissent croire qu’ils ne s’aiment pas. Voyons.

Après un survol de Madrid où eut lieu en juin dernier, «un conclave oecuménique » des trois religions monothéistes, (une conférence qui, cela dit en passant, est passée presque inaperçue et dont les résultats ne suscitent pas de grandes convictions), notre chroniqueur nous amène droit sur Koweït-city. Là, un quotidien, Al Siyassa pour ne pas le citer, rapporte que le gouvernement du Koweït s’apprête à supprimer la philosophie du programme scolaire de son pays, et ce, sous la pression d’un groupe de théologiens, sous le prétexte «de tout mettre en conformité avec la charia ». Cela peut être grave, en effet, pour un pays de supprimer la philosophie de son enseignement : ce qui peut se traduire par une volonté délibérée d’empêcher les enfants de ce pays de penser. Ce qui est en soi absurde autant qu’inique. Mais là n’est pas notre débat, cette question relevant au demeurant et en premier des koweïtis. Ce qui a suscité notre attention est la réaction virulente autant qu’insolite d’un journaliste d’Al Siyassa, qui, nous dit-on, est aussi écrivain de son état. Cette réaction est non seulement virulente contre ledit projet (suppression de la philosophie du programme d’enseignement du Koweït), mais elle est aussi, et le moins que l’on puisse dire, outrageante à l’endroit de tous «les Arabes». En effet, notre journaliste-écrivain au lieu de s’en prendre aux seuls dirigeants et aux théologiens de son pays, se lance dans une diatribe raciste contre tous les Arabes et en particulier les Arabes musulmans. Les arguments avancés sont dignes des théories hitlériennes les plus crasses. Ce que notre journaliste à nous, qui rapporte le fait, a appelé (complaisamment, nous semble-t-il, puisqu’il caresse dans le sens du poil) : «l’explication de l’échec par les gènes» !

Il s’agit, à notre humble avis, sans doute, d’un racisme primaire anti-arabe, qui se débite sur le ton d’une satire journalistique que les libertés d’expression et d’opinion ne peuvent ni justifier ni excuser. Justement, dans les pays démocratiques que le journaliste koweïti loue et encense comme les parangons de toutes les vertus politiques, il aurait été certainement poursuivi en justice pour flagrant délit de racisme et ce, pour moins que ce qu’il a déclamé. Entre autres, voilà ce qu’il affirme : « Tous les peuples ne sont pas prêts à vivre dans un ordre démocratique, à défendre les droits de l’homme, le respect d’autrui et la liberté d’expression» (Jusque-là cette ségrégation importée «copiée collée» peut ce concevoir : les tenants de l’apartheid n’en pensaient pas moins des Africains). Il continue : «Selon moi, c’est une question de gènes. Les cerveaux sont constitués à partir de gènes déterminés. J’en veux pour preuve le fait que le cerveau d’Einstein n’a pas d’équivalent arabe et n’en aura pas, à l’avenir». Et encore : «il en est de même des idées et des concepts humains : il y a des cerveaux qui les acceptent grâce à la présence de gènes précis. Ne voyons-nous pas le retour à la religion de la majorité des Arabes musulmans qui vivent en Europe ? Pourquoi la rationalité n’a-t-elle pas agi sur eux en dépit des longues années qu’ils ont vécues en Occident ? Qu’est-ce qui pousse un homme qui a passé toute sa vie en Occident laïque, à voir les choses d’un point de vue religieux, si ce n’est une question de gènes ? ». Pour l’écrivain, la mentalité arabe est régie par ce qui est communément appelé « l’esprit de clan et du butin ». « L’Arabe, dit-il, est narcissique, individualiste. Il rejette autrui ainsi que l’idée de travailler en groupe et de contribuer au bien de la collectivité et il est tyrannique. Prenons en exemple l’expérience démocratique afin que certains ne disent pas que je prête aux Arabes musulmans des défauts qu’ils n’ont pas ou encore qu’ils sont comme les autres peuples. Or, l’histoire contemporaine montre clairement que les Arabes musulmans sont un peuple qui n’a pas de racines en matière de démocratie, de liberté de penser et de droits de l’homme. Qui niera la réalité de l’échec de la démocratie dans le monde arabe ? ». Le pamphlet ne s’arrête pas là, notre journaliste-écrivain continue à fustiger les régimes arabes qui font des lois arbitraires etc. etc. (des lieux communs en quelque sorte). Et il termine : «Car tous ces sujets ont été inventés par un cerveau humain. Or, nous sommes une nation sans cervelle et toutes les autres nations se gaussent de notre ignorance ». Voilà «l’explication de l’échec par les gènes» !

Mêmes les nazillons d’extrême droite en Europe n’oseraient pas s’aventurer à de pareilles supputations quand bien même ils penseraient cela des Arabes ! Néanmoins, sans être psychothérapeutes, il nous semble évident que notre journaliste se complet dans l’auto-flagellation si ce n’est dans le sadomasochisme, pour affirmer ni plus ni moins que les peuples arabes sont des tarés congénitaux et donc porteurs de gênes rédhibitoires à toute forme de développement. Autrement dit, les «Arabes musulmans» (pas les autres ?) sont condamnés sans appel et à jamais, à demeurer prisonniers de leur mentalité bédouine, parce que porteurs de gènes ataviques de pillards et de prédateurs, et par conséquent, réfractaires à toute forme de progrès social ou autre. De toute évidence, l’intéressé s’exclut, lui, de cet état de fait, de cette fatalité, de ce sinistre. On aurait pu penser que lui n’est pas un Arabe, si ce n’est le «nous» de notre pluriel commun et non de majesté qu’il utilise. Mais lui, il aurait tout compris (ce que les autres seraient incapables de comprendre !). Dans ce cas, il serait ainsi l’exception qui n’infirme pas la règle. Désespéré et désespérant à rencontrer la démocratie chez son peuple, il ne lui reste plus qu’à aller quêter une nationalité ailleurs, dans un pays dit «démocratique».

Comme nombre «d’intellectuels» arabes, ce journaliste koweïti prend les vessies pour des lanternes. En d’autres termes, il prend les effets pour les causes. Inconsciemment ? Pas évident. Comme lui, nombre «d’intellectuels» arabes (et musulmans) qui s’autoproclament «démocrates» (beaucoup le sont sincèrement), n’osent pas mettre en cause directement les contradictions évidentes de la religion avec les principes fondamentaux de la démocratie telle que celle-ci est comprise universellement : Droits de l’Homme, Droits de la femme, égalité des sexes, droit au partage légal et successoral de l’héritage, citoyenneté etc... Aussi, se croient-ils obligés de « louvoyer », ou de tourner autour du pot - sommes-nous tentés de dire - en s’attaquant aux régimes en place (qui ne portent pas moins l’énorme responsabilité de ce qui se passe dans leurs pays) et à l’ignorance (comprendre : les propagateurs extrémistes des dogmes religieux). Par exemple, dans le cas qui nous intéresse, le Koweït qui veut supprimer la philosophie de son programme scolaire, « sous la pression d’un groupe de théologiens », l’article ne dit rien sur le groupe en question, mais se lance dans les généralités de ce qui constitue la démocratie ou ce qui est supposé l’être et sur «l’incapacité du cerveau arabe à l’assimiler ». Ne s’agit-il pas plutôt de révolutionner la Constitution et les lois du pays plutôt que d’incriminer l’incriminable ? Mais n’est pas révolutionnaire qui veut.


L’histoire contemporaine montre clairement que les Arabes musulmans sont un peuple qui n’a pas de racines en matière de démocratie, de liberté de penser et de droits de l’homme.


Puisqu’il s’agit de gènes, pourquoi donc «les Arabes musulmans » seraient-ils seuls mis en cause en tant que «groupe racial», alors que ce sont tous les musulmans du monde qui sont concernés par le sous-développement ? Est-ce que par hasard les Arabes chrétiens - exclus de la diatribe - n’auraient pas les mêmes gènes que leurs frères les Arabes musulmans ? Si ce n’est pas des frères il faut le dire n’est-ce pas ? Sinon, force est de comprendre que le décalage «civilisationnel» proviendrait de la différence de religion et non de cerveaux. Ceci nous amène à se poser une question fondamentale : d’abord faudrait-il qu’on sache ce qu’est un Arabe. Il faut le définir cet «homo arabicus». Existe-t-il physiologiquement et donc biologiquement dans la nature pour avoir la tare génétique rédhibitoire dont il est affublé ? Si oui, s’agirait-il du Syrien qui est d’origine assyrienne ? De l’Irakien d’origine mésopotamienne ? Du Palestinien ou du Libanais respectivement d’origines cananéenne et phénicienne ? De l’Egyptien d’origine égyptienne ? Du Soudanais d’origine nubienne ? Du Maghrébin d’origine berbère ? Ou de l’habitant de la Péninsule arabique qui a subi, depuis la nuit des temps, toutes sortes de brassages humains aussi bien en restant dans sa presqu’île désertique qu’en allant prêcher «La Bonne Nouvelle» sur les cinq continents ? De quels gènes veut-on nous parler ?

Aujourd’hui, le terme « Arabe» n’est-il pas rien d’autre que ce terme générique pour désigner le citoyen d’un des vingt-deux pays dits «Arabes» ? Ces pays se sont-ils désignés ainsi par «une commodité» politique historique et pour avoir la langue arabe en commun, comme langue officielle et l’Islam comme religion dominante. Un choix imposé par l’histoire.

Maintenant il faut bien revenir à Einstein auquel notre journaliste-écrivain fait référence pour affirmer péremptoire «qu’il n’y aura jamais de cerveau comme le sien dans le monde arabe présent et à venir». Non seulement, il s’agit d’une insulte raciste à l’endroit de tous les Arabes en général, mais surtout à l’endroit de tous les docteurs en physique et en mathématiques du monde arabe. Beaucoup d’éminents savants arabes sont aujourd’hui des substrats indispensables et incontournables de la recherche scientifique dans les laboratoires du monde occidental. Un tiers de l’ensemble du personnel scientifique de l’Occident, d’après une déclaration télévisée de Farouk Elbaz, savant égyptien et non moins directeur du programme «Lune» à la NASA. Cette proportion est évidemment énorme comparativement à l’ensemble des populations de ces pays.

Ceci dit, il nous apparaît par ailleurs, d’une naïveté et d’une incongruité inimaginables que de faire la comparaison du cerveau d’Einstein avec celui des «Arabes» et ce, dans le domaine de d’Etat de droit, de démocratie, de droits de l’homme, de sous-développement etc.

Il s’agit là d’un amalgame malheureux qui ne rime à rien. Néanmoins, en essayant de soutenir une telle comparaison en dépit du bon sens, en nous introduisant dans le «raisonnement» du journaliste koweitien, nous sommes obligés de poser au moins trois postulats sous forme de syllogisme en rapport à la personnalité d’Einstein. Celui-ci était d’origine allemande, il était juif et aussi un grand savant. 1- si l’on considère Einstein « l’allemand » issu donc de la société allemande : cela n’a pas empêché son pays d’origine, l’Allemagne, d’enfreindre les droits de l’homme les plus élémentaires et de commettre le plus grand génocide que l’humanité ait connu depuis son existence : 63 millions de morts lors de la deuxième guerre mondiale. 2- Si l’on considère Einstein, «le juif» (il se reconnaissait lui-même comme tel : normal) : alors notre journaliste devrait nous dire si Israël (un Etat juif) est un Etat de Droit, s’il respecte les Droits de l’Homme, et s’il s’agit d’un Etat démocratique ? Si c’est oui, c’est qu’il est non pas «à côté de la plaque» mais très loin de celle-ci !. 3 - Maintenant s’il veut parler de l’homme, c’est-à-dire d’Albert Einstein l’être humain : il faut qu’il sache qu’il s’agit d’un sémite et qu’à ce titre il est le frère originel de l’Arabe (sémite comme lui). Donc logiquement, ce dernier (l’Arabe) peut avoir grosso modo le même héritage génétique que M. Einstein. D’ailleurs, celui-ci ne ressemble-t-il pas physiquement et à s’y méprendre à n’importe quel Arabe ? Il en est ainsi d’un autre génie : Karl Marx (un autre sémite) qui était lui surnommé carrément «Le Maure», c’est-à-dire l’Arabe parce que l’on considérait qu’il en avait le faciès prononcé. Par conséquent, la théorie raciste de notre journaliste-écrivain koweïti ne tient pas la route. Cela dit, Einstein, père de la théorie de la relativité demeurera pour la postérité un immense savant. Cependant, rien ne prouve - absolument rien - que dans le monde arabe, il n’y aura pas, non pas un, mais des Einstein dans l’avenir proche ou lointain. Donc, notre journaliste, en prenant comme exemple le cerveau d’Einstein, a certainement fait un mauvais choix, en élisant en quelque sorte «quelqu’un de chez nous», un sémite. Pour faire plus dans le nazisme, il aurait pu prendre en exemple un savant d’origine «aryenne» : un grand blond aux yeux bleus.

Enfin, serait-il encore un lieu commun que de dire que la démocratie est un choix incontournable et qu’elle s’apprend par l’enseignement et l’éducation, se construit dans la liberté et le droit, par un travail de longue haleine et de la persévérance. Et il est évident que l’on ne peut faire, du jour au lendemain, d’une société de bédouins (ce n’est pas une insulte), des citoyens «suisses».

N’est-ce pas que c’est à l’Ecole que l’on fait connaissance avec le rationalisme de Descartes, d’Ibn Rochd ou de Spinoza. Et c’est aussi et toujours à l’Ecole que l’on apprend comment les peuples ont évolué (peuples qui sont passés aussi par le tribalisme, le banditisme, le vol et la rapine) et qui évoluent encore grâce au savoir et aux sciences.

En conclusion, le journaliste koweïti est en droit de reprocher à son pays de vouloir supprimer la philosophie de son programme scolaire.

C’est tout à son honneur de vouloir faire barrage à une grave «régression positive», comme dirait notre ami Addi Lhouari. Mais les «autres Arabes» auxquels il s’attaque injustement ne sont pour rien. Quant à la communauté arabe de l’émigration en Europe qu’il accuse de ne pas comprendre les démocraties dans lesquelles elle vit, cela dénote à notre humble avis, une naïveté rustique qui occulte la composante historique et sociologique de cette communauté. S’est-il posé quel est le niveau intellectuel moyen des habitants des banlieues et des quartiers dits «chauds» (des ghettos) en France, par exemple, et composés surtout de Maghrébins ? Mais aussi en Angleterre, en Belgique ou en Hollande ? Quant aux Arabes du Moyen-Orient, récents émigrés en Europe, en majorité ils y sont venus adultes, y ont amené dans leurs bagages leur propre culture et leur mentalité. Ne dit-on pas des activistes «islamistes» qu’ils refusent de se moderniser mais veulent «islamiser la modernité». Actuellement, pas moins de 38 chaînes satellitaires dites «islamistes» émettent de plusieurs pays arabes du Moyen-Orient et de pays européens, arrosent le monde de leurs programmes idéologiques. Qui les crée et qui les finance ? Il est évident qu’il s’agit de bonnes affaires qui marchent bien.

Encore une dernière remarque qui ne manque pas d’essentialité : notre ami koweïtien semble ignorer (ou fait l’impasse) sur une donnée très importante : tous les pays occidentaux dits «démocratiques» y compris les Amériques du Nord et du Sud, ne sont pas laïcs et ont pour religion dominante (dans toutes ses variantes) : le christianisme (M. Bush et son staff ne sont-ils pas connus pour être des intégristes d’obédience évangéliste ?).

Dans ce monde occidental, la France semble faire cavalier à part. Il s’agit du seul pays officiellement et juridiquement laïc et ce, de par la force de la loi, autrement dit par la volonté du peuple français (Loi de 1905 et par des dispositions constitutionnelles de 1946 et de 1958). Mais en démocratie, rien n’est acquis définitivement : il s’agit d’un combat de tous les instants.



Votre article est interessant à lire car il représente un point de vue précis sur la situation. Selon moi, si le journaliste du Koweit à pu écrire ça, c'est surtout une preuve qu'il existe une liberté de presse. Sur le projet de supprimer les cours de philosophie on pourrait le comparer au projet finlandais de supprimer les cours de maths dans les niveaux scolaires qui de toutes façons, on sait qu'ils ne vont servir à rien plus tard. Quelqu'un a dit que l'homme est le fruit de ce qu'il a pensé. Et c'est bien ici que l'on doit faire une halte et se dire que, suivant les pays, la pensée des gens est subordonnée à leur réligion et leur culture. Si je ne m'abuse, les premières mosquées furent pourtant aussi des centres universitaires où l'on apprenanait aussi autre chose en plus du coran. L'évolution actuelle serait donc de retourner en arrière et n'enseigner comme matière principale que le coran? Il s'agit vraiment d'une démonstration flagrante de ce que la réligion peut faire pour arrêter le progrès.Il est facile à tous de voir dans l'histoire des civilisations que le progrès et l'évolution des sociétés, quelles qu'elles soient, vont de pair avec l'importance que la réligion a eu et continue d'avoir sur la société. En gros, plus il y a de la réligion et moins il y a du progrès. Sur la réligion et les pays occidentaux, vous mettez la France à part mais ce n'est vraiment pas le cas. Depuis la révolution française, les choses ont changé et la France n'est pas mieux ni pire. Par contre, il y a des pays dits occidentaux où la réligion reste encore importante et qui démontre que dans ces contrées, au sein d'un même pays, il peut y avoir des différences énormes de mentalités et donc de progrès. Grosso modo, si vous prenez l'Europe, les pays les plus évolués sont ceux où la réligion a été écartée du pouvoir le plus vite et où de nos jours joue un rôle de moindre importance. Il suffit de voir l'évolution des pays nordiques par rapport aux pays du sud de l'Europe qui à part le foot restent toujours en arrière. Pire, si vous prenez le nord de l'Italie et le comparez au sud vous voyez tout de suite où le bat blèsse. Dans les années 50 pourtant, il y avait encore dans des villages du nord de l'Italie une dominance de l'église où le curé avait encore le pouvoir d'interdire un bal parce que par exemple il jugeait la dance indécente. Si on prend l'Amérique de la même époque, on est vraiment aux antipodes et les démonstrations de Bush avec sa main su le coeur n'est pas mieux que celle de Clinton ou de Regan vrai acteur d'hollywood. Il y a une chanson qui vient de l'Angleterre médievale, si je ne me trompe, qui relate d'un garçon qui rencontre une fille dans la rue et se propose de l'accompagner pendant qu'elle va chercher du lait La fille ne refûse pas mais chemin faisant ils parlent et quand le garçon apprend que le père de la fille est juste un père mais sans plus, il dit à la fille que dans ce cas il peut la marier comme si n'étant qu'une pauvre fille elle n'avait rien à dire mais la réponse de la fille est claire:Nobody ask you.Cela démontre déjà, ce que que la société anglaise était à l'époque alors qu'en Sicile jusque dans les années 60 existaient encore des crimes d'honneur qui pouvaient pousser le frère ou le pere à tuer un garçon qui avait ôsé regarder de trop près leur soeur ou leur fille(N'oublions pas que la Sicile, comme une partie de l'Espagne fût pendant des années dominée par les arabes).Il est donc un fait certain que suivant notre culture et notre passé, nous pensons d'une certaine manière. Les anglais sont les premiers à avoir rejeté l'autorité du pape et du coup les femmes ont pu devenir reines. Si les reines ont laissé une empreinte plus forte que les rois en Angleterre, cela démontre aussi que pour un anglais, s'il veut séduire une fille, il doit faire beucoup plus que dans le sud de l'Italie où, en principe il faut encore le demander aux parents.
Dart Abri - artiste - Torrevieja (Los Balcones), Espagne

10/06/2015 - 261942

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