Education Benbouzid revient sur l'examen de 6ème

En donnant des instructions aux directeurs de l'Education sur le suivi de la réhabilitation des lycées anciens, le ministre de l'Education nationale a saisi l'occasion pour répondre à quelques interrogations. Face à l'inquiétude qu'affichent des parents quant à la prise en charge pédagogique des élèves devant entamer leur cycle moyen, le ministre de l'Education nationale, Aboubakr Benbouzid, a rétorqué en marge de sa rencontre avec les directeurs de l'Education nationale, qui s'est déroulée au siège du ministère, que «la prochaine rentrée scolaire se fera sans problème». Il a expliqué que le nombre de 850.000 élèves qui rejoindront le cycle moyen ne va pas poser de problème majeur. Une partie de ces nouveaux collégiens seront, selon le ministre, répartis sur les nouveaux établissements scolaires. Se voulant rassurant face à la légitime inquiétude qu'affichent les parents d'élèves, il indiquera que pour le seul cycle moyen, ce sont 400 nouveaux CEM qui seront réceptionnés pour la prochaine rentrée. Et d'ajouter que si les opérations de construction de nouvelles classes au sein de CEM se déroulent normalement dans de nombreuses wilayas, certaines wilayas, reconnaîtra-t-il, accusent un retard dans la cadence de construction. L'autre sujet qui fait l'actualité se rapporte à la décision relative au passage automatique des élèves de 6ème année primaire au cycle moyen. En effet, les élèves de la 6ème année primaire de l'ancien système passeront tous «sans exception» au cycle moyen, a réitéré hier Benbouzid qui a affirmé que l'élève qui n'aura pas obtenu la moyenne requise lors des deux sessions d'examen de la 6ème année primaire passera directement au cycle moyen et bénéficiera ainsi d'un suivi pédagogique spécifique. Le ministre a ajouté que cette mesure est une nécessité «incontournable», d'autant que ces élèves font partie de la dernière promotion de l'ancien système et ne peuvent refaire l'année, ni être renvoyés car n'ayant pas encore atteint l'âge requis. Le ministre a exclu l'éventualité de tout impact négatif affirmant que «tous les détails ont été soigneusement examinés». «Les élèves qui n'ont pas obtenu la moyenne requise feront l'objet d'un suivi spécifique dans le cycle moyen par des enseignants qui seront chargés de cette tâche», a-t-il ajouté. Pour rassurer les parents d'élèves et les enseignants sur le moment choisi pour l'annonce de cette décision, Benbouzid a indiqué que cette mesure n'est pas fortuite car les élèves auraient négligé leurs devoirs s'ils avaient pris connaissance de cette décision en début d'année. C'est la raison pour laquelle l'annonce de la décision a été retardée, a-t-il souligné. Cette décision a été critiquée par les enseignants qui reprochent à leur tutelle de s'être «précipitée et d'avoir mal géré la situation». Le ministre a argumenté que l'Education nationale se doit de prendre en charge l'ensemble de ces élèves. Aux enseignants, le ministre a affirmé «je me bats pour que mon secteur ait les meilleures indemnités dans le cadre du statut particulier». Quant aux enseignants contractuels dont les contrats de quatre d'entre eux ont été résiliés à la suite de la grève de la Coordination des syndicats autonomes, il y a peu de temps, Benbouzid indiquera que le personnel contractuel ne fait pas partie de l'Education nationale et ce n'est pas lui qui est à l'origine de la décision de résiliation.