Algérie

13e EDITION DU CAFE ET IMAGE



Saïd Hilmi clôture la saison La dernière édition du Café son et image a été consacrée mercredi dernier à la Bibliothèque nationale d?El Hamma à l?artiste Saïd Hilmi, lequel a présenté un one-man-show intitulé Propos de rien. Connu du public algérien pour ses innombrables prestations télévisuelles, Saïd Hilmi a emprunté la voie du théâtre expérimental pour venir conter, en l?espace d?une heure, les aléas de l?artiste algérien. Un artiste marginalisé par la société et par le pouvoir, du fait de la non-reconnaissance de son statut. Ainsi la caféteria de la Bibliothèque nationale d?El Hamma s?est transformée en espace scénique. Un semblant de décor de fortune, composé d?une chaise et d?un porte-manteau, se laisse deviner. A même le sol, sont jetés de vieux journaux, des bouquins... et du pain rassis. Une voix à peine audible se fait entendre parmi le public. Tout le monde pense qu?il s?agit d?une dispute entre invités. En fait, il s?agissait du prélude du spectacle. S?étant mêlée au public, la comédienne Salima Labidi se lève de sa chaise tout en se posant la question de ce qu?elle fait dans cet endroit. Spectacle interactif Kadri Essaghir campant le rôle de Azziouz lui rappelle qu?elle est dans un café audiovisuel. A ce moment-là, surgit Saïd Hilmi revêtant le rôle d?un cafetier. Plateau en main, tablier noué sur les hanches, il crie à tue-tête tout en se déplaçant de table en table : « Il n?y a pas de sot métier. Je suis un cafetier. Je n?ai aucun complexe. Je suis artiste et cafetier. Cela ne vous vient pas à l?esprit qu?un artiste puisse exercer le métier de cafetier. » En arabe, en français et en kabyle, Saïd Hilmi avec le talent qu?on lui connaît s?adressait à l?assistance. Avec des mots crus, il passera en revue sa triste vie. Une vie semée d?embûches et de malheur. Il raconte sur un ton pathétique, son histoire fragmentée de plusieurs petites histoires. A titre d?exemple, il lève le voile sur la famille Clopé Clopé, sur le bendir, sur Ali Alain, Kzouini...Des moments émouvants ont ponctué cette rencontre conviviale. Preuve en est : à un moment donné, Saïd Hilmi s?approche de Mustapha Ayed pour lui demander où est son père Rouiched. « Il sont tous en train de nous observer. Regardez, je vois Rouiched, Mustapha Kateb, Hassen El Hassani, Didouche Mourad, Fatma n?Soumer, Larbi Ben M?hidi. » Le tomber du rideau se fera après l?annonce par Azziouz de la mort du cafétier. « Il est mort, crie-t-il, alors que l?Algérie a besoin de ses hommes de culture. Il est mort l?homme... il est mort l?homme. » Le comédien Hilmi a émis, en aparté le v?u de vouloir présenter son spectacle Propos de rien un peu partout à l?intérieur du pays, à seule condition d?avoir un budget conséquent. Par ailleurs, il est à noter que le directeur de la Bibliothèque nationale d?Alger ammi Zaoui a annoncé que dès la rentrée prochaine, les portes de cette institution seront ouvertes à tout artiste voulant présenter un produit. En somme, la bibliothèque sera une résidence pour les artistes venant du théâtre et du cinéma.



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