Algérie

Dure épreuve de terrain pour les candidats



C'est aujourd'hui que s'achèvera la campagne électorale au titre des élections locales et de wilaya du 27 novembre 2021. Le silence électoral prendra alors acte, afin de donner l'occasion aux électeurs de réfléchir et de prendre le temps de faire leurs choix respectifs.Quel bilan fera-t-on de ces trois semaines de la vie d'une campagne électorale, qui s'est tenue dans des conditions inédites' Aux yeux des candidats et de leurs partis et tutelles politiques, tout n'aura pas été parfait au cours de cette campagne électorale.
Changement notable et saillant, l'administration n'est plus dans les plates-bandes des candidats et des formations politiques, comme par le passé, à chaque rendez-vous électoral. Ainsi, nombre de griefs auront été retenus ou soulevés par les partis politiques, battant en brèche les affirmations de l'Autorité nationale des élections (Anie).
Tirs croisés ordonnés à l'encontre de celle qui est à l'origine de moults difficultés et problèmes qui ont donné lieu à l'éviction «des meilleurs candidats». Il faut le souligner, les complaintes et les critiques à l'égard de la manière de faire de l'instance de Charfi, n'ont pas tari.
En effet, l'opération d'étude et de sélection des dossiers de candidatures, a été derrière un tollé de protestations et de contestations de la part des partis politiques, en lice au cours de ces joutes électorales. En ligne de mire, les personnels encadrant de l'Anie au plan local, qui avait à charge le tri et l'étude des dossiers, ainsi que la validation des formulaires de signatures de candidatures. Ils sont unanimes à dénoncer des abus et des dépassements, qui se sont soldés par des «exclusions arbitraires et illégales» à l'encontre de milliers de candidats, affirme-t-on du côté des formations politiques en lice.
Vrai ou faux' En tout cas, le consensus aura été large entre les formations qui ont, vivement, critiqué les pratiques et les procédés des personnels de l'Anie, notamment les délégués communaux et de wilayas, à charge de la supervision de l'opération électorale. Nous sommes loin de ces schémas d'antan où les dépassements, émanant de candidats et de partis en lice, étaient légion lors de la campagne électorale. Mais au-delà de ces «détails et formalités», la campagne électorale pour le compte des élections locales et de wilaya a été remarquablement menée par les candidats en lice et leurs formations respectives.
Ainsi, malgré les complaintes et les critiques acerbes quant au déroulement de l'opération de confection des listes, aucun parti politique ou candidat n'a jeté l'éponge pour autant. Bien au contraire, au fil des jours la campagne a gagné en intensité et en créativité, malgré des débuts quelque peu timides et incertains, faut-il le signaler.
De meetings en rencontres, en passant par les sorties de proximité et les bains de foule, les chefs de partis et même les candidats semblaient s'être débarrassés de leurs appréhensions et leurs inquiétudes. Est-ce à dire que le scepticisme citoyen a disparu pour autant' C'est à prendre avec des pincettes, en tout cas. Aussi, l'élément novateur est, sans nul doute, l'incitation des jeunes et des diplômés à aller à l'assaut des Assemblées communales et de wilaya.
C'est désormais chose faite, puisque les listes sont constituées majoritairement de jeunes de quartiers issus des universités et Ecoles nationales du pays. Cela, contrairement à la gent féminine, qui ne semble pas intéressée par ces Assemblées APC/APW.
Plus que quatre jours nous séparent de la date fatidique du 27 novembre 2021, symbole de l'ultime édifice du processus de parachèvement institutionnel. Gageons qu'elle sera différente, à plus d'un titre.



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