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Du statut de «nation» au bras de fer


Du statut de «nation» au bras de fer
En mars 2006, un vote au Parlement espagnol, qui définit la région comme une «nation» dans l'Etat espagnol, vient conforter l'autonomie de la Catalogne. Avec ce nouveau statut plus avantageux, approuvé par la population, les Catalans disposent officiellement d'un drapeau national, d'un hymne et de fêtes populaires.A ces symboles nationaux s'ajoute l'usage de la langue catalane qui devient un droit et un devoir en Catalogne. Après la victoire du Parti populaire (PP) de José María Aznar en 2000, les relations entre Madrid et la Catalogne se durcissent. Pour les Catalans, le chef de gouvernement incarne par sa politique le nationalisme espagnol. Les élites politiques locales dénoncent les limites de la Constitution de 1978 et proposent un nouveau statut pour la Catalogne : l'Estatut. Ce texte reprend des revendications exprimées par Jordi Pujol, président de la Generalitat de 1980 à 2003. Il prévoit notamment la fin de la solidarité fiscale à l'égard du pouvoir central, qui pénaliserait l'économie catalane.
Le PP de Mariano Rajoy, alors dans l'opposition, conteste le nouveau statut devant la Cour constitutionnelle.
Ce dernier le qualifie d'«antichambre du démembrement de l'Espagne». En juin 2010, la Cour constitutionnelle annule une partie du statut catalan. Elle conclut que la référence à la Catalogne comme «nation» n'a «aucune valeur juridique». Le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, refuse de négocier avec le président catalan, Artur Mas, une plus grande autonomie budgétaire de la Catalogne, souhaitant le même cadre fiscal que le Pays basque et la Navarre, qui gèrent entièrement leurs impôts. Ce dernier remporte ensuite les élections régionales anticipées de novembre en promettant un référendum d'autodétermination. Le 9 novembre 2014, la Catalogne organise une consultation symbolique, déclarée anticonstitutionnelle.
Un an après, le Parlement catalan adopte une résolution déclarant le lancement d'un processus devant aboutir à la création d'«un Etat catalan indépendant prenant la forme d'une République» au plus tard en 2017. La Cour constitutionnelle l'annulera. En janvier 2016, Carles Puigdemont devient président de la région et annonce la tenue d'un référendum d'autodétermination en dépit de son interdiction, Madrid assure que le référendum ne se tiendra pas. Le 6 septembre dernier, le Parlement régional adopte la loi organisant le référendum et Puigdemont le convoque pour le 1er octobre.
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