Algérie - A la une

Du Bollywood à Alger



Du Bollywood à Alger
Après une tournée de 60 dates à Londres, Beyond Bollywood fait escale en Algérie, pour offrir un voyage gratuit pour l'Inde. Ce spectacle, mêlant danse, chant et cinéma bollywoodien, se déroulera jusqu'au 9 août, à l'Opéra d'Alger.Le spectacle Beyond Bollywood, initié par la société Bemad Production, en partenariat avec l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), a ouvert la saison de l'Opéra d'Alger (inauguré en grandes pompes le 20 juillet). Depuis sa première représentation le 25 juillet, le spectacle draine un public nombreux tous les soirs, à l'image de la soirée de mercredi, où la salle était presque pleine.Cette production riche en couleurs, mise en scène par le chorégraphe et réalisateur Rajeev Goswami, raconte l'histoire d'amour entre deux jeunes gens, la danseuse Shaily (Ana Ilmi) et le chorégraphe Raghav (Mohit Mathur). La jeune femme, vivant en Europe, aspire à renouer avec ses racines indiennes et d'honorer la mémoire de sa mère, danseuse traditionnelle au ballet de Mumbai.Alors, elle entreprend un voyage en Inde, où elle rencontre Raghav, un chorégraphe qui tente de monter un spectacle où Occident et Orient se rencontrent. Les deux artistes décident de parcourir les villes pour découvrir les différentes cultures de ce pays. Ce couple est accompagné de leurs associés qui apportent une touche humoristique au spectacle, Emma (Carla Biset-Bentchikou) et Ballu (Sudeep Modak). À travers ce périple, le groupe découvrira des danses traditionnelles comme le Garba, le Punjabi Bhangra, ou encore les festivals de Holi et Diwali. Composé en deux actes, Beyond Bollywood offre vingt-et-un tableaux, où traditions et modernité se rencontrent. D'ailleurs, pas moins d'une trentaine de comédiens et de chanteurs, aussi à l'aise en danse qu'en chant, embarquent le public dans un voyage au c?ur de l'inde. Le premier tableau nous introduit dans la vie de Shaily, qui interprète une sublime chorégraphie avec ses danseurs. S'ensuit un dialogue entre l'héroïne et son amie Emma, à laquelle elle fait part de son envie d'aller en Inde ; mais c'est là qu'apparaît la fausse note de la soirée : plusieurs lignes n'apparaissent pas lors de la traduction des dialogues (de l'anglais au français et l'arabe) sur le téléprompteur, ce problème technique a engendré un décalage par rapport à ce qui se dit sur scène (cette situation a déstabilisé bon nombre de spectateurs non anglophones). Quant au discours du commentateur qui introduit chaque scène en anglais, il n'a quant à lui, même pas été traduit.Le tableau suivant est dédié aux différents styles de danse moderne avec une touche de musique indienne. Parmi les styles interprétés, le R'n'B, le jazz, le Hip Hop... Tout cela porté par la beauté et la variété des costumes. En somme, la force de ce spectacle, outre les petits problèmes techniques, réside dans la chorégraphie de Rajeev Goswami, portée par de talentueux danseurs, la mise en scène où humour, amour et drame se rencontrent, ainsi que le jeu de scène assez convainquant des jeunes acteurs malgré leur petite expérience dans la comédie. La beauté de l'histoire, qui traite d'un message universel, celui du retour aux origines, puis la découverte de l'Inde à travers sa mythologie et ses croyances apporte au spectacle une dimension spirituelle et invite l'assistance à voir le monde dans toute sa diversité et sa beauté.La musique des frères Salim et Sulaiman Merchant a joué un grand rôle dans la réussite de ce show ; d'ailleurs, ils ont réservé une belle surprise au public algérien vers la fin du spectacle, où la chanson Didi, de Khaled, a été reprise par toute la troupe sous le tonnerre d'applaudissement du public qui chantait en ch?ur. Connaissant le succès du film Janitou en Algérie, le spectacle a été clôturé sur une belle note : la chanson éponyme a été interprétée par l'une des danseuses, au grand bonheur des petits et des grands. Prévu initialement jusqu'au 30 juillet, ce spectacle sera finalement prolongé en Algérie, compte tenu du succès rencontré, avec une pause du 31 juillet au 1er août, pour reprendre du 2 jusqu'au 9 août. Les billets varient entre 2 500 et 3 000 DA selon les places, et sont disponibles à la salle El-Mouggar, la salle Atlas et l'Opéra.Yasmine Azzouz
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)