Algérie

Droits de l?homme. L?Algérie se défend devant l?ONU


C?est le test de vérité pour l?Algérie sur la question des droits de l?homme. La délégation algérienne, conduite par l?ambassadeur Idriss Jazairy, représentant permanent de l?Algérie à l?ONU, a été invitée hier à Genève à apporter des réponses aux interrogations du Comité contre la torture (CAT) de l?ONU. Celles-ci portent en substance sur la qualification juridique de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, l?état d?urgence, les gardes à vue, les systèmes de protection de l?enfance et de la femme ainsi que les visites en Algérie des ONG des droits de l?homme. Abordant le premier point, M. Jazairy a souligné le caractère « inaliénable » de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. « La charte est la propriété exclusive et inaliénable du peuple algérien » qui, suite à la longue décennie noire, « a décidé dans un sursaut salutaire de se réapproprier son destin », a expliqué le chef de la délégation algérienne. Ainsi, conclut-il, « la délégation algérienne ne peut accepter que la volonté des millions d?Algériens qui ont approuvé par référendum la charte pour la paix et la réconciliation nationale soit réduite à une simple qualification juridique ». Il relève que « dans les nombreux cas (dans d?autres pays) que des membres du CAT ont cités en exemple, c?est l?Etat qui avait planifié, organisé et réduit au silence ses opposants par une violence unilatérale et disproportionnée, même par des assassinats de sang-froid ». Le CAT a par ailleurs demandé la ratification par l?Algérie de la Convention internationale sur les disparitions forcées, tout en s?interrogeant sur la formation des forces de sécurité aux normes internationales des droits de l?homme. Sur ce dernier volet, le représentant de la Gendarmerie nationale a souligné que « les services de sécurité accordent une place conséquente dans le cursus de formation des différentes catégories de personnel ». Il a ainsi évoqué la confection en 2003 d?un répertoire de poche à l?intention des services de sécurité publique intitulé Normes internationales relatives aux droits de l?homme pour l?application des lois, répertoire édité par les services spécialisés de l?ONU en 1997. Pour M. Jazairy, l?Algérie, ayant signé 7 conventions internationales, a progressé considérablement en matière des droits de l?homme. « Mais nous savons qu?il reste un long chemin à parcourir », a-t-il reconnu.



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