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Don d'organes : nécessité d'une politique nationale



Au cours d'une rencontre sur le don d'organes, organisée hier par l'Institut national de formation supérieure paramédicale (INFSP) d'Oran au profit des étudiants, des médecins spécialistes ont affirmé que la religion n'interdisait pas la pratique, qu'il s'agisse de prélèvements sur des personnes vivantes ou des cadavres. Statistiques à l'appui, l'un des conférenciers a affirmé que le don d'organes dans certains pays musulmans a atteint des proportions très importantes, comparativement à l'Algérie. "En Arabie saoudite, pays de 32 millions d'habitants, plus de 7 800 greffes sont réalisées chaque année alors qu'en Algérie de 42 millions d'âmes, seulement300 greffes sont enregistrées annuellement", a déploré le spécialiste en soutenant que la problématique est d'ordre socioculturelle mais aussi économique en ce qui concerne les greffes cadavériques. "La greffe cadavérique exige une logistique très importante, qui n'est pas à la portée de tous les pays", souligne le praticien en donnant, là encore, l'exemple de l'Arabie saoudite dont le nombre des prélèvements sur cadavres atteint les 5 000 sur les 7 800 greffes. Pour les médecins qui se sont succédé au micro lors de cette rencontre pédagogique, l'Algérie doit rapidement mettre en place une politique de don d'organes et de prélèvement sur cadavre, ce qui permettrait de sauver des vies. Naturellement, des campagnes de sensibilisation sur l'importance du don d'organes dans la préservation de la vie doivent être organisées en direction des Algériens, notamment dans une dimension religieuse.
S. Ould Ali
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